Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
L’histoire se répète
Comme en septembre 2016, les Raphaëlois ont concédé le match nul face à Saran (27-27). Au terme d’un match insipide et peu rassurant avant la coupe d’Europe contre Granollers samedi
La fête a été gâchée. La fête, c’était celle prévue en l’honneur de Raphaël Caucheteux qui, à la 35e minute de jeu et alors que son équipe menait tranquillement au score, avait atteint la barre des mille cinq cents buts inscrits en LNH. Un véritable événement fêté comme il se doit par une superbe standing ovation du public du palais des sports JFK. Malheureusement, tout s’est gâté par la suite. Car après avoir fait la course en tête durant plus de 59 minutes, le SRVHB s’est fait rejoindre à six secondes de la fin par la lanterne rouge Saran et un penalty, son sixième, transformé impeccablement par Drouhin. À l’arrivée, comme en septembre 2016 (30-30), un match nul 27-27 qui permet aux Loiretains de vivre encore dans ce championnat et qui plonge quelque peu la formation varoise dans le doute. Car comment imaginer un seul instant un tel scénario alors qu’au bout de trois minutes de jeu, le SRVHB menait déjà 4 à 0, profitant alors de la stratégie très ambitieuse de l’entraîneur saranais Fabien Courtial ? Pour déstabiliser la défense raphaëloise, il avait opté pour une cage sans gardien et sept joueurs de champ dans les phases offensives. Une tactique qui allait coûter aux Saranais de concéder 8 de leurs 14 buts lors des trente premières minutes et une mitemps atteinte sur la marque de 14-11. Mais il faut croire que la stratégie de Saran avait enrayé la belle mécanique raphaëloise.
Caucheteux, héros malheureux
Après avoir mené de cinq et même de six buts à un quart d’heure du terme de la partie, les partenaires de Krantz allaient totalement perdre le fil de leur jeu. Malgré quelques sursauts du guerrier Krantz ou du jeune Trottet sur son aile, le SRVHB semblait apathique, comme anesthésié. Le prochain match des quarts de finale de la coupe d’Europe de l’EHF contre Granollers ce samedi était-il trop présent dans les esprits ? Difficile à dire car, de toutes les manières, les Raphaëlois étaient à côté de leurs pompes, bien peu inspirés, avec un déchet offensif surprenant et irritant. C’est d’ailleurs le héros de la soirée, Caucheteux, qui allait rater le penalty de la victoire à 26 secondes de la fin alors que la marque était de 27 à 26. La suite, on la connaît : une contre attaque et un jet de 7 m de Drouhin pour une égalisation saranaise inespérée. Fabien Courtial venait de réussir son pari. Celui d’une stratégie aussi ingénieuse que payante. Quant à Joël Da Silva, il va devoir s’atteler à gommer au plus vite le doute qui s’est immiscé dans l’esprit de ses joueurs. Mais on le sait, le SRVHB n’est jamais meilleur que dans l’adversité.