Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Et pourtant, le ballon revit
Par séquences, plus longues et visibles que d’habitude, le HTV a offert un jeu d’attaque cohérent, où le ballon circule bien. Au moins, c’est plaisant à voir
Est-ce parce que Chalon a mal défendu ? Ou alors est-ce que ce HTV-là possède des ressources enfouies depuis fort longtemps? Toujours est-il que, malgré la défaite de mardi (79-88), il a rendu une copie collective des plus intéressantes. Offensivement parlant. Sans se reposer sur les seuls bras de ces aspirateurs à ballons que sont Cowels et Arnold. Le premier nommé a encore beaucoup tenté, notamment en catch and shoot, et a fini meilleur marqueur du match (18 pts à 6/16). Mais cette fois, le ballon a bien circulé. La plupart du temps. Tolbert, Fofana et donc Cowels se sont retrouvés à la conclusion de plusieurs actions collectives de haut vol, après plusieurs extra-passes.
« C’est plaisant à jouer »
Loin des dernières sorties laborieuses ou de la bouillie de basket contre Bourg. « C’est sûr que c’est plus plaisant à jouer. Mais on paye cher les moments où l’on ne joue plus collectivement. C’est comme ça, c’est notre équipe, je pense qu’on peut faire avec », a ressenti l’ailier fort Alexandre Chassang, solide lui aussi (14 pts). Dommage que ces velléités ont été étouffées par l’Élan au coeur d’un troisième quart-temps fatal. Même s’il est trop tard pour changer une saison dont l’issue ne fait guère plus de doute, le coeur du HTV bat encore sur le parquet. C’est déjà ça. Et ce n’est que grâce à ça qu’il parviendra à gagner au moins un petit match avant de dire adieu à l’élite – voire au basket pro. L’embellie aperçue à Nanterre n’a donc pas été une illusion. « Depuis deux matches, c’est le jeu que je souhaite que l’on pratique, avec le moins d’erreurs possibles – et il y en a encore un peu trop. Il y a beaucoup de choses très positives », relève Manu Schmitt. Le coach varois apprécie de voir « un meilleur équilibre » au sein d’une équipe que la frustration a souvent fait déjouer. « Quand on est frustré, on montre nos points faibles : chez certains, c’est une tendance à garder trop le ballon, à dribbler, à oublier de lever la tête et de faire vivre ce ballon. » Là, il revit, même avec un coeur artificiel. Il reste cinq matches pour en profiter.