Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Passion et partage chez les Couturières
L’association est née voici deux ans. Le temps de mettre en place un panel représentatif du travail collectif des vingtdeux adhérentes qui oeuvrent dans la droite ligne de leur plus ancienne petite main, Emilienne, 90 ans. D’ailleurs, la benjamine, Justine, 11 ans, est avide de tout savoir pour produire ses propres boutis, patchworks et broderie confectionnés à la maire annexe, une fois par semaine. Accueillies par le Cercle des travailleurs, les Couturières de l’âne volant et leur présidente, Marie-Christine Caire, ont donc exposé leurs ouvrages. Variés et colorés, minutieux et porteurs de tradition patrimoniale. D’un élan écologique, aussi, puisqu’il est question de récupération (de tissus) pour leur redonner une vie, sous une autre forme. Thierry Bongiorno, le maire, parlera même « d’économie circulaire », dans son discours inaugural, pour montrer l’intérêt complémentaire de cette activité qui pratique l’aiguille avec autant de passion que de partage.
Devoir de transmission
Si le pli est pris de se rencontrer et de livrer ses petits secrets à sa voisine de table, chaque jeudi, pour magnifier la production du groupe, l’idée de transmettre à d’autres personnes, hors du cercle des habituées, fait son chemin. Et le premier édile l’encourage, forcément. Marie-Christine Caire a, en effet, parlé d’un projet impliquant des enfants. « Sous forme de courts stages pendant les vacances scolaires, en partenariat avec l’école... » Ce que le maire voudrait traduire par des « ateliers périscolaires ». Quoi qu’il en sera, l’idée repose sur la transmission de traditions, d’un savoir-faire, la solidarité intergénérationnelle. D’évidence, cette exposition a mis en lumière ces valeurs et leurs formes. Près de deux cents personnes ont franchi la porte pour apprécier ces travaux intemporels. Il faut y voir le marchepied associatif vers un prochain succès populaire.