Vivre sans exister dans la société, c’est la pire des exclusions

Qu’est-ce qu’une société inclusive ? C’est, pour la PEP, celle qui accepte la différence et la diversité, celle qui reconnaît chaque personne comme ayant des droits et des devoirs quelles que soient ses capacités physiques et mentales, ses origines. « Nous voulons une société qui ne laisse personne au bord de la route. Car vivre, sans exister dans la société c’est la pire des exclusions », selon les participants. Le débat sur ce thème, décliné en milieu rural, a été riche. La fédération des PEP a porté au niveau national la demande de l’école inclusive, mais le chemin est encore long, même si parfois, certains avancent plus vite que d’autres. Des exemples en ont été donnés, de ce qui se fait en milieu rural, comme Nicole Fanelli, maire de Salernes, commune qui mène une expérience de classe transplantée de l’IME, ou Laetitia Spada, enseignante à Villecroze, qui encadre une chorale en intégrant des enfants porteurs de handicap et prévoit en juin trois jours de classe de découverte avec ses élèves et certains de ces enfants différents. « Notre compétence principale c’est la solidarité, ade son côté rappelé Marie Rucinski-Becker, du conseil départemental. Ce maillage institutionnel existe. Il faut peut-être interroger nos pratiques. On se demande comment on peut encore avoir des problèmes quand on voit le budget alloué ». La question de l’école inclusive c’est aussi celle des résultats qu’on en attend : une réussite scolaire ou éducative ? Comment articuler les deux, évaluer le jeune en difficulté, qu’il soit en situation de handicap ou de grande précocité. Tout cela est complexe… Et si des progrès sont réalisés avec davantage de ces jeunes accueillis en milieu scolaire, « cette école inclusive nécessite de bouger l’Éducation nationale, les élus, les familles » et surtout des moyens à la hauteur de l’ambition. L’argent, éternel nerf de la guerre…

« Il faut donner plus à ceux qui ont moins pour garantir mieux que l’égalité, l’équité ».