Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La Bretagne en alerte
Surpris par Metz, samedi dernier, Rennes se rend à Nantes, pour un choc au parfum d’Europe. Les Bretons ne veulent pas tout perdre. Comme d’habitude
Sabri Lamouchi, l’entraîneur du Stade Rennais, a fait un rêve : « Que le dernier match contre Montpellier soit celui qui nous permette de (nous qualifier pour l’Europe) dans un Roazhon Park à guichets fermés. Ce serait un finish merveilleux ». « Mais on en est loin », a-t-il dû immédiatement ajouter, rappelé par Metz aux dures réalités du sport et surtout à l’historique calamiteux de Rennes quand il fallait chercher une qualification européenne à portée de main ces dernières années.
Craintes excessives ?
Depuis samedi, un doute infime, une peur évanescente, presque déjà une résignation à vivre une nouvelle saison franco-française la saison prochaine, se sont instillés chez les supporters Rouge et Noir. Vu de l’extérieur, on pourrait trouver cette réaction excessive. Après tout, avec 47 points et une 5e place, Rennes est encore bien placé dans cette course à l’Europe si indécise. Après tout, la défaite contre Metz n’est peut-être qu’un accident de parcours après 8 matches sans défaites (4 victoires et 4 nuls). Un succès à Nantes écarterait définitivement, à quatre journées de la fin, ce concurrent direct (9e avec 45 points). Il ne faut pourtant pas remonter bien loin pour comprendre ces craintes. Il y a deux ans, Rennes, revenu à la 4e place,eun point derrière Monaco, 3 , après 13 points pris en 5 matches, avait chuté à Nice (3-0) exactement au même stade de la compétition. Le club n’avait pris qu’un point sur les six dernières journées, finissant à une piteuse 8e place. « Ce qui s’est passé l’année dernière ou précédemment, sans manquer de respect au Stade Rennais, je ne le suivais pas et je n’ai pas vécu ce genre de fin de saison » ,a balayé Lamouchi.