Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les frappes en Syrie ? «Un très grand succès»
Hier, la ministre des armées est venue à Toulon remercier l’équipage de la frégate qui a envoyé les missiles en Syrie le week-end dernier. Aucun commentaire en revanche sur les ratés
De la même façon que je m’étais rendue samedi soir à Saint-Dizier pour accueillir, rendre hommage et remercier l’équipage qui a participé au raid aérien lors de la frappe qui a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi en Syrie, j’ai souhaité que les équipages et les navires qui avaient été impliqués dans cette opération puissent également m’accueillir afin que je leur rende le même hommage. » La visite de Florence Parly, ministre de la défense, hier sur la base navale de Toulon et plus précisément sur la frégate multimissions (Fremm) Languedoc aurait pu se résumer à cette déclaration tout en louanges.
«Un très grand succès »
« C’est un très grand succès pour nos forces armées. Je veux les féliciter pour leur extrême professionnalisme, leur courage, leur engagement. Je leur ai dit que les Français étaient fiers de ce qu’ils avaient su accomplir » embraye la ministre, après s’être penchée sur les alvéoles d’où ont jailli les missiles et avant de partager un rafraîchissement tout en convivialité avec l’équipage. Une semaine après le raid contre les équipements chimiques de Bassar El Assad, le lien gouvernement-armée pouvait retrouver un sourire tout en rondeur. Seul petit couac, si l’opération est qualifiée de succès, il a filtré que les missiles de croisière navals (MdCN) avaient connu des ratés à l’allumage. Sur les trois frégates envoyées en Méditerranée orientale, seule le Languedoc a réussi à tirer les munitions dernier cri. L’Auvergne et L’Aquitaine sont restées muettes.
« Pas un feu d’artifice »
Un sujet sans doute évoqué lors du briefing à huis clos qui a eu lieu entre le commandement du navire, l’étatmajor et la ministre, mais qui n’a donné lieu à aucun commentaire extérieur. «Une opération de ce genre, ce n’est pas le feu d’artifice du 14 juillet, ni un concours de tir de missile, grince Florence Parly, interrogée sur ces incidents. Ce qui était en jeu, c’est de tirer le nombre strictement nécessaire de missiles. Ni plus, ni moins. La deuxième chose, c’est que la mission était d’atteindre les objectifs désignés. Et c’est le cas. Enfin, (...) nous n’avons pas l’habitude de commenter ce que nous faisons. Pour une raison simple : ce sont des informations classifiées. Je n’ai pas l’habitude de commenter les informations classifiées ou les performances de tel ou tel système d’arme. »