Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
SNCF : la Région démonte les portiques fixes de sécurité
Pendant la campagne électorale et à peine élu à la Région, en décembre 2015, Christian Estrosi avait martelé sa volonté d’installer des portiques de sécurité fixes dans presque toutes les gares dès 2016. Coût estimé : « Près de 4 millions d’euros. » Le but, affiché lors de leur inauguration en grande pompe : «Diminuer l’insécurité liée aux agressions mais aussi à la menace terroriste.» Au terme d’une expérience de treize mois, la Région, gérée depuis par Renaud Muselier, a décidé de les déboulonner. Huit gares en étaient équipées, dont Cagnes-surMer, Les Arcs/Draguignan, Menton, Nice-Riquier et NiceSaint-Augustin.
Un test pourtant « concluant »
Ces portiques fixes vont donc disparaître dans les prochains jours. Ils seront remplacés par une version « mobile ». Ce modèle, plus flexible, équipe actuellement trente-neuf gares. Montables et démontables en une dizaine de minutes, ils « sont très pratiques et permettent des contrôles aléatoires, sept jours sur sept, n’importe où et n’importe quand », a affirmé le vice-président du conseil régional chargé des transports, le Cannois Philippe Tabarot, dans une interview à La Provence. Malgré «un test concluant», le principal défaut de l’ancien système résidait dans « la dépendance de la qualité des prestataires qui opéraient les contrôles», a plaidé Philippe Tabarot. La Région prévoit aussi de généraliser des portiques antifraude, qui obligeront «les voyageurs à détenir des titres de transport à l’entrée et à la sortie des gares ». Un dispositif déjà en test à Nice-Ville ou à Marseille.