Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Lemar, gauche discrète
En , Thomas Lemar n’a toujours pas trouvé le chemin des filets avec l’AS Monaco en Ligue où son dernier but remonte au décembre à Saint-Etienne. D’ailleurs, ses statistiques sont en berne ( buts, passes) par rapport à l’an dernier ( buts, passes). Évidemment, le gaucher a connu des pépins physiques ( matches ratés sur blessure) et l’absence de rythme se fait, parfois, sentir. Le garçon peine à (re)prendre son élan pour confirmer son énorme saison dernière. Pour son formateur caennais Philippe Tranchant, « il n’y a pourtant rien de rationnel dans sa mauvaise passe, d’autant qu’il a été bon en équipe de France au mois de mars contre la Colombie. En ce moment, le jeu collectif de l’ASM lui correspond moins et ça se ressent ». Alors que l’an dernier le gaucher avait trouvé une osmose avec Benjamin Mendy sur le côté gauche, c’est plus délicat cette saison où il n’a jamais réussi à construire une relation technique durable que ce soit avec Kongolo, Jorge, Sidibé ou Raggi. A sa décharge, l’absence de remplaçant crédible à Mendy ne l’a pas aidé. « A lui, aussi, de se remettre en cause et de sortir des gros matches sur la fin de
saison, poursuit Tranchant. Comme beaucoup, peut-être qu’il est dans la retenue de manière inconsciente car il pense au Mondial, à son avenir, même si globalement, la perte de qualité du jeu collectif monégasque par rapport à l’an dernier est un vrai frein dans sa saison comme pour tous les
Monégasques ». Aligné en meneur de jeu axial mais aussi sur un côté, Thomas Lemar a même terminé certaines rencontres au poste de latéral gauche. Cette absence de continuité au sein du collectif monégasque a gêné Lemar qui, en premier dépositaire du jeu, ne s’est jamais retrouvé dans des dispositions techniques idéales pour briller. Il a encore cinq matches pour clore une saison jusqu’ici assez terne.