Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Suppression des emplois aidés : Marc Vuillemot dénonce la « casse humaine »
À une semaine de la remise du « plan de bataille » de Jean-Louis Borloo au président de la République, construit à partir de la dynamique des États généraux de la politique de la Ville, et de leur prochaine étape à Paris le avril, « nous sommes atterrés devant le maintien de décisions absurdes du gouvernement, notamment le plus grand plan de licenciement jamais entrepris dans notre pays, avec la suppression (sans concertation ou étude d’impacts) des contrats d’utilité sociale – dits contrats aidés – dont le métier était d’aider les autres, sont aujourd’hui niés dans leur existence même », s’insurgent les associations Bleu Blanc Zebre et Maires des Villes et banlieues, par la voix de leurs présidents respectifs, Jean-Philippe
Acensi et Marc Vuillemot.
« Que pourront dire Djibril et Véronique – passeurs de culture dans l’association Décider à Grigny – à leurs enfants, leurs familles, leurs amis, lorsque dans quelques mois leur seul horizon ressemblera au Pôle emploi et au RSA ? (...) Ces contrats d’utilité sociale avaient notamment comme mission d’accompagner les jeunes dans les quartiers. Outre la fierté que ces emplois confiaient aux bénéficiaires, ils permettaient de structurer la vie sociale, sportive, culturelle, éducative de nos territoires. Six mois après l’Appel de Grigny, alors que des centaines d’associations et d’élus se sont mobilisés pour mettre en avant des solutions, pour proposer des alternatives, pour imaginer un autre avenir pour nos quartiers, nous voulons que le avril, où plus d’un millier d’acteurs sont déjà mobilisés, soit la première étape de la reconstruction du Plan Banlieues. Ne faisons pas de cette grande mobilisation nationale fraternelle la journée du désespoir !»