« Moins de friches, davantage d’irrigation et d’autosuffisance »

Éric Audibert, maire de Montfort, en charge des dossiers agricoles au sein de l’agglo Provence verte

Les orientations agricoles de la communauté d’agglomération Provence verte ont été évoquées, ces jours derniers, lors d’une réunion organisée dans le cadre de la Foire de Brignoles.

Quelles sont les grandes priorités de développement ?

Il faut maintenir et développer le dynamisme du territoire. Cela passe par une reconquête des friches. Elle a été entamée sur l’ancien territoire de la communauté de communes Sainte-Baume Mont Aurélien, elle doit se généraliser.

Cela suppose des candidats à l’installation...

Entre autres, avec l’aide de la Safer et de la chambre

() d’agriculture, puisqu’on peut aussi étendre les surfaces d’exploitations existantes.

Quels sont les freins à ce développement ?

D’abord convaincre les propriétaires de friches de les rouvrir à la culture. Ensuite, il faut prendre en compte le réchauffement climatique. On doit diversifier les cultures et s’assurer des capacités d’irrigation, notamment en oeuvrant avec la Société du Canal de Provence. Tout cela suppose des moyens financiers et des partenariats avec la Région et les producteurs, entre autres.

Il y a urgence ? Oui, car on sait que si l’on ne cultive pas un sol qui s’assèche, on finit par le voir urbanisé. On constate ce phénomène dans la région de Montpellier, par exemple. Des dispositifs comme la définition d « zones agricoles protégées » permet de figer la situation, mais il nous faut agir ensuite.

Produire suppose une demande... Est-elle suffisante ?

On va encore la développer avec la mise en place de circuits courts. Le territoire doit être en mesure de subvenir à un maximum de ses besoins. Pour y parvenir, on peut aussi envisager la mise en place d’un label local, qui permettrait de valoriser les produits de producteurs par rapport à ceux des revendeurs.

1. Société d’aménagement foncier et d’établissement rural.