Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Le football l’a emporté

Face à une équipe montpellié­raine qui n’a strictemen­t rien proposé en termes de jeu collectif, le Gym a logiquemen­t empoché trois points qui lui permettent d’occuper seul la 5e place

- WILLIAM HUMBERSET

De tous les prétendant­s à l’Europe, l’OGC Nice est sans conteste l’équipe qui joue le mieux. Une réalité qui ne se matérialis­e pas toujours sur le plan comptable dans le football. Et c’est probableme­nt cette incertitud­e qui fait le charme de ce sport. Mais hier le Gym a su allier la vérité des chiffres à celle du terrain en battant enfin un concurrent direct. Après l’échec contre Rennes (1-1) voilà quinze jours, Nice a battu Montpellie­r. Résultat, les Aiglons ont intégré le top 5 pour la première fois de la saison. A quatre journées de la fin, Nice a donc pris la main dans la course à la Ligue Europa. Mais le money-time s’annonce bouillant avec un Sainté renversant contre Troyes (2-1), comme depuis trois mois. Les Verts ne sont qu’à un point et Rennes à deux. «On n’avait pas le choix vu les résultats de ces derniers jours, il fallait gagner» , reconnaiss­ait Lucien Favre.

Tout était permis dans l’agressivit­é

La première heure de jeu a démontré qu’il n’était pas simple de passer des paroles aux actes face à la deuxième meilleure défense de Ligue 1, derrière le champion parisien. Privés de Roussillon et Aguilar sur les flancs, les Héraultais s’en remettaien­t à la combativit­é de Congré et Mukiélé pour museler Plea et gêner Saint-Maximin. Pendant ce temps-là, Mendes et Hilton jouaient des coudes pour brider Balo. Vu que Ruddy Buquet n’était pas très inspiré non plus, tout était permis pour annihiler le danger niçois. On se demande encore comment l’arbitre a pu “oublier” de sanctionne­r Hilton sur la meilleure occasion de but de Super Mario (35’), comme de sortir le jaune sur son tacle en retard sur Plea (50’). Bien moins efficace balle au pied, Montpellie­r se contentait de défendre et Benitez prenait le soleil. Comme beaucoup de Niçois qui ont préféré aller à la plage plutôt que de soutenir leur équipe en passe de réaliser un passe de trois historique en C3 (moins de 22000 spectateur­s). Les infidèles de la Promenade ont finalement eu gain de cause quand Lees-Melou a percé le coffre-fort de la Paillade.

Lees-Melou joint le geste à la parole

Avec beaucoup de recul sur ses performanc­es, il a toujours répété qu’il devait progresser dans le dernier geste. Dans son efficacité dans les ultimes mètres. D’une frappe bien placée et bien enveloppée, l’ancien Dijonnais a bonifié la récupérati­on haute de Saint-Maximin et rajouté un 5e but en L1 à son compteur. « Un petit exploit personnel» qu’a largement apprécié son entraîneur. « Il ne faut pas qu’il se mette de pression inutile, il travaille bien à l’entraîneme­nt. Il a pris un risque juste, c’est important de frapper de loin. Il est récompensé par ce beau but. » Le va-tout de Der Zakarian à trois attaquants (Sio-NingaCamar­a) n’y changera rien. Favre fera rentrer Malang Sarr pour passer à cinq derrière et garder les devants. Montpellie­r restait sur cinq déplacemen­ts sans défaite en Ligue 1 mais se retrouve ce matin avec un seul petit point pris sur les trois dernières journées. Un maigre bilan avant de recevoir SaintEtien­ne. «Si on perd et que Nice gagne, ce sera fini pour l’Europe, » a confié Der Zakarian. Les Aiglons savent ce qu’ils devront faire à Strasbourg, un 16e de L1 qui reste sur dix matchs sans victoire et une gifle à Amiens (3-0).

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(Photos Eric Ottino et Sébastien Botella) Saint-Maximin est à l’origine du but de la victoire.

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