Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Christophe Lhote : un designer varois à l’Élysée

Lauréat 2017 du Festival de mode et accessoire­s d’Hyères, ce brillant Toulonnais soutiendra les candidats 2018 en fin de semaine. Il fait partie des cent créateurs les plus en pointe en France

- PROPOS RECUEILLIS PAR FRED DUMAS

Christophe Lhote a participé au festival de la mode d’Hyères l’an dernier… mais n’avait pas gagné ! Qu’importe : il a fait du chemin depuis, passé par l’Élysée un soir de mars. Confidence­s.

Un an après, quel est votre regard sur le festival d’Hyères où vous avez concouru ?

Ce festival a été un tremplin formidable pour le démarrage de ma marque. C’est une vraie caution dans les milieux de la mode et de la création. Et avoir été finaliste à Hyères m’a permis d’avoir de la visibilité et de la crédibilit­é.

Être varois a-t-il été un frein ou un accélérate­ur pour démarrer ?

Ni un frein, ni un accélérate­ur (rires) ! Je parle volontiers de mes origines méditerran­éennes et de mon attachemen­t au Var à Paris, figurez-vous… Je ressens très souvent le besoin de descendre à Toulon pour me ressourcer, d’autant que le trajet est très rapide. Quel bonheur, dans le train, quand on dépasse La Ciotat d’apercevoir la mer et de longer le littoral. Ce paysage m’est pourtant très familier, mais il m’émerveille à chaque fois. J’ai la sensation de rentrer à la maison.

À Paris, comment s’est passée l’ouverture de votre première boutique ?

Je suis ravi d’avoir pu donner un attachemen­t physique à ma marque. C’est à la fois un espace de travail et le lieu où je présente mes collection­s. Tout ça est très gratifiant, car on a retour immédiat du public. Cette année, on y trouvera ma nouvelle collection : celle que je vais présenter au showroom «formers » pendant le festival. Vous savez,  a été l’année la plus dingue de ma vie ! À la fois la plus dure et la plus intense. Il y a eu le festival pour commencer, l’ouverture de la boutique, puis j’ai remporté le grand prix de la création de la Ville de Paris dans la catégorie mode/talent confirmé. Quelle reconnaiss­ance et quel plaisir de voir son propre travail apprécié !

Et maintenant?

Je vais continuer à développer ma marque, chercher de nouveaux distribute­urs, en France et à l’étranger. En parallèle, je continue le design pour d’autres maisons. Des collaborat­ions se profilent. Pour finir, je vais lancer une collection hommes en fin d’année et une petite collection joaillerie. En tout cas, je continue à m’inscrire dans une démarche responsabl­e et « made in France ».

Êtes-vous aussi heureux que vous en avez l’air ?

Je dirai que oui (sourire). Je suis d’un naturel enjoué et ultra-optimiste. Lancer sa propre marque n’est pas facile tous les jours, mais je suis bien entouré. J’ai aussi appris à profiter des petits succès qui se présentent. Je suis plutôt souriant et je trouve qu’on me le rend bien. Alors, pourquoi s’en priver ? Oui, j’ai toutes les raisons d’être heureux.

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(Photo DR / Vincent Flouret) «C’est dans le sud et à Toulon que je me ressource. »
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Les créations de Christophe Lhote bousculent le petit monde (feutré) du design de mode.

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