Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

« Ces enfants ne sont pas plongés dans un bain de langage »

Bernard David, enseignant spécialisé

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Bernard David est loué par l’ensemble des intervenan­ts (directrice, adjoint de vie scolaire, orthophoni­ste, psychomotr­icienne), pour la cohésion qu’il a su nouer dans cette communauté. Pour sa douceur, aussi.

Quel est votre parcours ?

J’ai été professeur des écoles pendant dix ans. Puis j’ai rencontré le handicap, c’est vraiment ça. J’ai alors absolument voulu me former. Je me suis d’abord spécialisé dans le handicap moteur et j’ai enseigné pendant dix ans dans une ULIS. Puis c’est en rencontran­t un élève infirme moteur cérébral, en fauteuil et sourd implanté, que j’ai établi mes premiers liens avec les services Safep/Seefis, que j’ai basculé dans le handicap de déficience auditive.

D’où vous vient cet engagement ?

J’ai fait une rencontre qui a beaucoup compté avec une orthophoni­ste, qui avait  ou  ans d’ancienneté. Elle m’a mis le pied à l’étrier en langage parlé complété (LPC), l’utilisatio­n de signes pour pouvoir obtenir des mots de vocabulair­e de la part des déficients.

Quelle est la spécificit­é de ces élèves ?

Le plus souvent, ces enfants ne sont pas plongés dans ce bain de langage dont nous bénéficion­s tous sans nous en rendre compte : fratrie, parents, sons ambiants, télévision. Cela explique leur retard de langage.

Quel est le reste de votre activité ?

Je m’occupe de grands, du CM à la Seconde, pour une prise en charge individuel­le sur les objectifs ciblés de leurs enseignant­s. Je fais le grand écart, des albums d’images le matin aux équations à deux inconnues l’après-midi ! C’est assez enrichissa­nt.

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