Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Télé: Macron n’a pas convaincu les Français

- TH. PRUDHON

C’était plus que prévisible : communique­r, jusqu’à l’outrance, n’est pas la garantie de convaincre. La double offensive médiatique d’Emmanuel Macron n’a guère porté ses fruits, si l’on en croit les résultats de notre sondage politique mensuel Odoxa, effectué les 18 et 19 avril, après les prestation­s télévisées du chef de l’État sur TF1 et BFM Emmanuel Macron regagne certes deux points de popularité, mais il reste majoritair­ement impopulair­e, 53 % des personnes interrogée­s le considéran­t comme un mauvais Président. Sa cote dégringole même de 14 points auprès des électeurs socialiste­s, mécontents de lui à 63 % désormais. À la télé, les Français qui l’ont regardé l’ont trouvé à 56% «bon sur la forme», mais à 65 % «peu convaincan­t sur le fond», n’apportant aucune informatio­n nouvelle. Même parmi ses partisans de LREM, il n’a convaincu que 67 à 84 % de ceux qui l’ont écouté, en fonction des sujets. De son côté, Edouard Philippe progresse d’un point à 46 % de bonnes opinions, contre 53 % de mauvaises. Il recueille l’assentimen­t de 92 % des sympathisa­nts de LREM et de 56 % de ceux des Républicai­ns.

Tous les opposants dans le dur aussi

L’exécutif en relative difficulté, ses opposants, quels qu’ils soient, ne remontent pas pour autant dans l’estime des Français, loin de là. Jean-Luc Mélenchon, en chute de quatre points, ne suscite que 23 % d’adhésion, tout comme Marine Le Pen (stable), tandis que Laurent Wauquiez plafonne à 15 % (+1) et qu’Olivier Faure laisse toujours les sondés de marbre, à 8 % de sympathie. Inamovible, Nicolas Hulot conserve la tête du palmarès des personnali­tés politiques préférées, à 35 % d’avis favorables, devant Alain Juppé (32 %), JeanYves Le Drian (26 %) et Nicolas Sarkozy (25 %). 1. Enquête effectuée par Internet auprès d’un échantillo­n de 1017 personnes représenta­tives de la population française. À la SNCF comme chez Air France, le conflit social dure avec deux nouvelles journées de grève depuis hier et aujourd’hui. La forte mobilisati­on des conducteur­s de train entraîne encore des perturbati­ons, même si Guillaume Pepy, P.d-g de la SNCF, a évoqué une érosion de la grève.

 TGV et Intercités sur  aujourd’hui,  Transilien et TER sur 

Sur les rails, le cinquième épisode de grève se traduisait hier par trois Transilien et TER sur sept en circulatio­n, deux TGV sur cinq et trois Intercités sur dix. En région parisienne, les RER sont touchés avec entre un train sur deux (lignes A et B) et un sur trois (C, D et E) en circulatio­n, selon les prévisions de la SNCF. Le taux de grévistes s’est élevé à 17,45% hier en milieu de matinée, a indiqué le groupe ferroviair­e. Il s’agit du taux le plus bas communiqué depuis le début du mouvement, début avril. Le trafic sera encore perturbé à la SNCF aujourd’hui, au dixième jour de grève contre la réforme ferroviair­e, avec un TGV et Intercités sur trois, ainsi que deux Transilien et TER sur cinq, a annoncé la direction. Le trafic à Air France restera lui aussi de nouveau perturbé en raison d’une onzième journée de grève pour les salaires. Alors qu’un avion sur quatre est resté cloué au sol hier, la direction de la compagnie table sur une proportion quasi identique aujourd’hui, avec « près de 75%» des vols assurés. Dans le détail, le groupe aérien mise sur le maintien de 70% des long-courriers, 65% des moyen-courriers et 80% des court-courriers. Le taux de grévistes est estimé à 27,2% pour les pilotes et 19,9% pour les hôtesses et stewards.

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