Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Cap est mis sur la qualification
Un partout, balle au centre… Les deux équipes ayant gagné tour à tour chez l’adversaire, l’heure est désormais venue de penser à la qualification aussi bien pour le RCHCC que l’USS. On appelle ça remettre les pendules à l’heure. Battus logiquement à l’aller sur leur pelouse de Marquet, les Seynois, dans le sillage de leur « junior » Fred Arniaud, ont gagné tout aussi logiquement au stade Véran dimanche. Plus en cannes, plus décomplexés et surtout plus morts de faim, les Rouge et Bleu ont défait, bien plus largement que le score (21-17) ne le reflète, des Hyérois qui n’ont brillé qu’en défense, réussissant la prouesse de contenir Saulekaleka et la cavalerie légère seynoise. Tout le reste n’a été que brouillon, bouillie de rugby, débouchant ainsi sur une énième défaite à la piaule. Pour le coach des troisquarts seynois Manu Boutet, au lendemain de cette victoire toute aussi précieuse sur la forme que sur le fond, l’heure est à la satisfaction.
Leur destin en main
« On est content car quasiment tout a fonctionné. On a su mettre de la vitesse et dans le déplacement des joueurs et la circulation de la balle, nous avons été particulièrement performants. Notre défense très haute, proche de la rush défense, les a aussi beaucoup perturbés. Il nous a juste manqué de scorer à la main ». Côté hyérois, c’est plutôt la soupe à la grimace. Il est vrai que le RCHCC n’a plus gagné à domicile depuis cinq mois (c’était le 26 novembre contre Grasse). « De voir jouer mon équipe comme ça à la maison, je ne le comprends pas, avoue le président Alain Brenguier. Dimanche, on aurait dit qu’elle était dans un étau. Quand je vois ce que l’on a fait à Céret et ça… Après, il faut rendre hommage aux Seynois qui ont été meilleurs, ils méritent amplement et largement cette victoire. Ils ne sont pas venus pour rigoler, il n’y a rien à dire. Et s’ils se qualifient, ce que je leur souhaite, ils l’auront bien mérité. »
Le public s’en va...
Autre dommage collatéral de cette défaite, alors que le stade était pour une fois quasi plein, on a vu des spectateurs partir avant la fin du match, tellement déçus de la prestation de leurs protégés. « Moi aussi j’ai vu des gens partir avant la fin, poursuit le président, et je les comprends. Désormais, s’il n’y a pas de public au stade le dimanche, les joueurs ne pourront s’en prendre qu’à euxmêmes, ils sauront pourquoi… » Mais de tout ça, il ne faut maintenant retenir qu’une chose : dimanche, que ce soit en recevant Villeurbanne pour les Seynois, ou avec la venue de Suresnes à Véran pour le RCHCC, les deux formations varoises auront leur destin en mains pour se qualifier en phases finales. «Ce serait chouette pour le comité si les deux équipes participaient au championnat de France » termine Boutet. Et si la belle entre les deux équipes avait lieu en phases finales ?