Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Alerte aux zombies
Une nouvelle salle de jeu en réalité virtuelle ouvre au bowling de Saint-Maximin. Jusqu’à six joueurs peuvent faire face simultanément à une invasion de zombies. C’est une première en France!
C’était vraiment cool et super bien fait. Tellement bien fait que j’ai crié deux fois quand les zombies arrivaient sur moi ». Visiblement, Contagion ,le nouveau jeu vidéo de réalité virtuelle immersive du bowling de La Laouve a enthousiasmé les joueurs précédents. C’est maintenant notre tour de nous équiper dans un sas aux lumières bleutées. Un gilet de capteur sur le dos, un faux fusil d’assaut à la main et un casque de réalité virtuelle sur la tête. Voilà notre attirail pour remplir notre mission : survivre en coopération à une attaque de zombies dans un vaisseau spatial. Pour cette partie, qui peut rassembler six joueurs au maximum, nous sommes quatre. Mais c’est déterminé que nous entrons dans l’arène.
Dans la peau d’un soldat
A première vue, cette salle dénudée de 100 m², digne d’un site d’Urbex, semble bien inoffensive. Cependant une fois abaissée, la visière de nos casques, nous plongeons dans le noir. Et soudain, la lumière fut! Une pièce inondée de lumière blanche apparaît. Devant moi, le prolongement d’un fusil d’assaut et de mes bras, recouverts d’une tenue militaire. Tandis qu’à mes côtés, je contemple hilare l’apparence de soldats tout droit sortis du futur de mes compagnons. Un briefing rapide nous explique les règles, et le décor se transforme en vaisseau spatial. Mais pas le temps de visiter, des zombies envahissent la pièce. Certains ont l’apparence d’infirmiers fous, d’autres à moitié déchiquetés sont en feu… En mode rafale ou au coup par coup, nous commençons à repousser les vagues ennemies.
Stratégie
Avancer, tourner la tête sur 360°, chacun de nos mouvements est transposé avec un réalisme déroutant dans cet univers. En quelques secondes de jeu, les armes deviennent un prolongement naturel de nos bras, nous oublions la réalité. En me retournant, un réflexe me fait d’abord reculer face à un mort-vivant se tenant à quelques centimètres de moi. Avant de l’exécuter de bon coeur. « Attention à ta gauche, il y en a deux autres qui arrivent », crie l’un de mes partenaires entre deux salves. Nos micros nous permettent de nous organiser au mieux, d’autant plus que la difficulté s’accroît au fil des minutes. Communiquer est aussi précieux lorsque des munitions apparaissent, ou pour remonter sa jauge de vie. Car mourir vous élimine du jeu une vingtaine de secondes. Les zombies arrivent de tous les côtés, et trottiner devient vital pour survivre. Tout en veillant à ne pas franchir les rayons rouges qui délimitent la pièce, calqués sur les murs réels du bowling. Après quinze minutes de combat, nous achevons notre mission. Les statistiques indiquent que j’ai tué 171 créatures et parcouru 245 m. Cependant ma transpiration n’est pas due à cette distance, mais bien au caractère prenant du jeu. Tandis qu’un léger vertige m’envahit en comprenant que nous sommes revenus à la réalité.