Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Vingt-huit ans après...
Absent du mythique circuit Paul Ricard depuis près de trente ans, le Grand Prix de France de F1 revient dans le Var. La grande fête du sport automobile se déroulera du 21 au 24 juin prochains
Le 8 juillet 1990, au terme d’une heure et trente-trois minutes de course, Alain Prost franchissait en vainqueur la ligne d’arrivée du Grand Prix de France de Formule 1 au volant d’une Ferrari 641. Sur le podium, malgré la 42e victoire du pilote français, la Marseillaise sonne pourtant comme une oraison funèbre pour la F1 dans le Var. Dès l’année suivante, le Grand Prix de France se courra en effet sur le circuit de Magny-Cours, avant de disparaître du calendrier à partir de 2009. Après 28 ans de disette, la catégorie reine du sport automobile fait enfin son grand retour sur le mythique circuit Paul Ricard. Et à la vitesse – digne des plus rapides monoplaces – où les billets se vendent pour assister à l’événement du 21 au 24 juin prochains, le moins que l’on puisse dire est que l’attente du public est forte.
« Une très large adhésion »
« Grâce au sondage réalisé en partenariat avec la Région, on savait déjà que le retour du Grand Prix de France de F1 au Castellet recevait une très large adhésion du public régional. La vente des billets, notamment des Pass 3 jours, nous l’a confirmé », déclare Gilles Dufeigneux, le directeur général du groupement d’intérêt public (GIP) Grand Prix de France. Après un départ canon minovembre, à l’ouverture de la billetterie – plus de 50 % des billets ont été vendus en à peine un mois et demi –, le nombre de places encore disponibles se fait rare à près de deux mois du départ du 49e Grand Prix de France de l’histoire. Si les aficionados des sports mécaniques, qui désespéraient de revoir un jour les bolides en découdre sur la piste varoise, ont, sans surprise, répondu présent, ils ne sont pas les seuls. « Ces dernières semaines, on voit arriver une clientèle plus jeune, plus féminine aussi. Attirée par la F1 bien sûr, mais aussi par toutes les animations autour voulues par Liberty Media, le nouveau propriétaire de la discipline reine», s’enthousiasme Gilles Dufeigneux. De quoi faire naître des regrets chez les organisateurs, qui ont volontairement limité le nombre d’entrées? Pas le moins du monde. « Pour ce retour de la F1 en France après dix ans d’absence, on a tout à réapprendre. On a préféré être humble et modeste. C’est pour cette raison, qu’on se limite à 65000 places, alors que le circuit a une capacité d’accueil de 100 000 personnes », affirme le directeur général du GIP Grand Prix de France. Outre les milliers de spectateurs attendus, parmi lesquels plusieurs VIP dont l’identité est pour l’heure savamment tenue secrète, tous les feux sont au vert pour les retrouvailles de la F1 avec le Var. « Alors que la France est un grand pays d’automobiles et de sports mécaniques, on n’avait plus ni écurie, ni pilote français engagé dans le championnat du monde de Formule 1. Ils sont aujourd’hui au nombre de trois, et même quatre si on compte le Monégasque Charles Leclerc. Quant à Renault, qui se cantonnait à un rôle de motoriste ces dernières années, le constructeur a recréé sa propre écurie », se réjouit Gilles Dufeigneux. Pas même assombri par la disparition annoncée des… grid girls .« On peut le regretter, mais ça va dans le sens de l’histoire. Et puis ça nous permet de mettre à l’honneur les grid kids, de futurs champions remarqués par la Fédération française du sport automobile ou des jeunes gens méritants de la région. » Couru sur « l’un des plus beaux circuits du monde », dont la piste vient d’être refaite à neuf pour la circonstance, le Grand Prix de France réunit tous les ingrédients d’un spectacle grandiose. The place to be ! Et pour que la fête, voulue à la fois glamour et populaire, soit totale, David Guetta, la star mondiale des DJs, donnera un concert juste après la course. 1. Voir les détails en pages IV et V