Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

David Guetta aux manettes du feu d’artifice final

Le DJ star ménage le suspense autour de son passage en clôture du Grand Prix dimanche 24 juin

- LAURENT AMALRIC (Photos S. Botella et P. Lapoirie)

Ces jours-ci en résidence « temporaire » entre le XS Club et le Encore Beach Club de Las Vegas, David Guetta s’en tient à l’option « silence radio » concernant sa prise de platine varoise le 24 juin prochain en clôture du Grand Prix de France. Bien qu’à part sur son agenda, cette date s’intercale à la perfection dans sa tournée puisque le DJ roi s’alignera à l’hippodrome de Longchamp le 23 juin pour Solidays et poursuivra, comme si de rien n’était, le 25 juin, sa saison dans son fief festif d’Ibiza. Désormais autant show que business, le Parisien qui, enfant, passa une bonne partie de ses étés 70’s dans la résidence familiale de La Garde-Freinet, est donc de retour en état de grâce dans le départemen­t qui le vit débuter. À Saint-Tropez, les profession­nels du monde de la nuit peuvent témoigner de ses premiers mixes en 1989 au Papagayo ou au Bal – devenu depuis le V.I.P. Room. Une époque exclusivem­ent clubbing qui, popularité oblige, va le voir passer des dancefloor­s millimétré­s aux parterres quasi-infinis des festivals.

Les peurs des débuts

Une transition qui n’a d’ailleurs pas été sans lui poser question. En 2003, David se retrouvera même face à un dilemme lorsque lui sera proposée l’affiche du Nice Jazz Festival... « J’ai beaucoup hésité avant d’accepter. Je suis avant tout un mec issu de la culture club. Je fais danser et j’appréhende le public de festival qui vient seulement pour regarder et écouter. Ça fait des années que je fais ce métier et il est rare que je sois aussi anxieux. Mais bon, c’est super, ça me renvoie à mes peurs des débuts », déclarait-il alors en halte tropézienn­e. Depuis, les dates au gigantisme assumé se sont enchaînées et la question ne se pose plus. Y compris dans le cadre d’événements sportifs, comme l’ouverture et la clôture de l’Euro 2016 de football, dont il était le grand ordonnateu­r musical, allant jusqu’à composer l’hymne officiel. Au Castellet, le vrombissem­ent des turbocompr­esseurs fera loi, mais les rugissemen­ts des spectateur­s seront au rendez-vous pour son grand concert gratuit accessible à tout détenteur du pass 3 jours ou d’un billet dominical. Sur un lieu qui a vu se produire Iggy Pop & The Stooges ou l’ami APL.de.AP des Black Eyed Peas, David allumera ses cylindres electro, crachant à coup sûr son nouveau titre Flames, sur lequel l’Australien­ne Sia a posé sa voix, avant de mettre un tigre ethnique dans son moteur avec son remix du Bum Bum Tam Tam signé MC Fioti, qui sort pile ce vendredi. Son circuit préféré ? Les clubs du monde entier que David fait ployer à coups de Guetta Blaster avec une nette récurrence pour Ibiza et ses rituelles soirées F... I’m Famous.

Sortie de route ou pilotage automatiqu­e ? S’il pratique avec aisance l’auto-combustion des corps transistor­isés, David sait depuis toujours où il met la gomme. « Déjà bébé, il prenait le casque audio et faisait bouger le disque sur notre platine ! J’ai la photo qui en atteste », racontait en  Monique, sa maman aux attaches gardoises. Son casque fétiche ? En , il est devenu ambassadeu­r de la marque Sennheiser, mais a depuis signé « son » casque audio, le Beats Mixr avec oreillette pivotante à °.

Son cockpit favori ? La cabine de DJ XXL depuis qu’il remplit des arènes, de Bercy aux Francofoli­es.

À quoi carbure-t-il ? À la passion et aux collaborat­ions « huppées » style Bowie, Lady Gaga ou Madonna.

Son écurie ? Warner Music mais aussi son propre label, Jack Back Records, fondé en .

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