Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Elles peuvent être fières !
Battues sèchement par les Biterroises, les Raphaëloises n’en ont pas moins réalisé une belle saison. Cette 3e demi-finale consécutive consacre le travail de fond engagé par Giulio Bregoli
Près de son banc, à l’issue de la rencontre, il était blème, le regard un peu perdu dans la déception d’une élimination en demi-finale des play-offs. Quelques minutes plus tard pourtant, Giulio Cesare Bregoli était capable de faire la part des choses. Et d’apprécier le beau parcours de son équipe cette saison. Bien sûr, il avait pensé Natalia Valentin et ses partenaires en mesure de renverser la tendance du match aller, tout au moins d’acculer dans ses retranchements Béziers, la meilleure équipe du championnat régulier. Mais pour être tout à fait franc, il aurait fallu un très grand Saint-Raphaël pour pousser les Angels au match d’appui. Car si plusieurs joueuses du SRVVB n’ont peut-être pas eu le même rendement que d’ordinaire et notamment qu’au cours du quart de finale contre Le Cannet-Rocheville, elles ont tout de même réalisé un match correct.
Le club des miracles
Malheureusement, il fallait beaucoup plus que cela pour déstabiliser cette formidable armada héraultaise. Une équipe auteur d’une partition parfaite avec une Eva Mori impeccable chef d’orchestre. Avec à la percussion deux tonitruantes Américaines, à la détente verticale vertigineuse, Rivers et Jonhson. Avec aussi une libero Rochelle ne laissant échapper aucune fausse note. Une symphonie remarquable qui justifie amplement cette qualification pour la finale parisienne du samedi 5 mai. Face à elles, les Raphaëloises ont essayé. Mais il leur aura manqué ce supplément d’âme qu’elles ont eu lors des quarts de finale des play-offs comme lors de la phase
E
régulière. Alors, aujourd’hui, la présidente Christine Girod, PierreLouis Galland, Giulio Cesare Bregoli et tous les responsables du club vont dessiner les contours
du visage du SRVVB 2018-2019. Ressemblera-t-il à celui de la saison qui vient de s’achever ? Rien n’est moins sûr. Avec l’avant-dernier budget de la Ligue A, les Varoises ont déjà réalisé plusieurs miracles. Le plus étonnant a été naturellement ce titre de champion de France 2016 acquis aux dépens du grand RC Cannes. Mais aussi ces trois demi-finales consécutives atteintes par les coéquipières des Belges Karolina Goliat et Liesbet Vindevoghel, meilleures marqueuses raphaëloises mercredi soir (21 points cumulés). Une chose est sûre : pour que de tels événements divins se reproduisent, Bregoli et ses «apôtres» vont devoir encore faire preuve d’imagination...