Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Un Vélodrome à filer la chair de poule
Une nouvelle déclaration d’amour. Quinze jours après avoir offert un fantastique spectacle, et de vibrants décibels à faire frissonner les joueurs, le Vélodrome a renouvelé ses promesses, hier soir. Alors certes, ce n’était sans doute pas exactement le même volcan que face aux Allemands de Leipzig, ce qui s’explique assez facilement. D’une part par l’incroyable scénario, le suspense insoutenable et la pluie de buts offerte en quart de finale retour (5-2). D’autre part, et surtout, il ne s’agissait, hier, « que » d’un match aller. Et aussi positif soit-il, le résultat devra attendre confirmation jeudi prochain en Autriche.
Une cocotte-minute
Toujours est-il que, hier, toute la ville s’est réveillée avec des papillons dans le ventre. Avant de rejoindre le boulevard Michelet en début d’après-midi, pour que l’attente semble moins longue. Des dizaines de milliers de supporters n’ont pu pénétrer dans le stade. Mais ceux qui avaient trouvé des tickets leur ont fait honneur. À coup de superbes tifos, de banderoles, de chants, de danses… bien avant que ne démarre la rencontre. Et si l’ambiance est un peu retombée après le but de Thauvin en fin de première période, les groupes de supporters, parfaitement lancés par les virages, ont redonné un grand coup de voix en début de seconde période. Se sont époumonés sur la deuxième réalisation de Njie. Et n’ont alors plus jamais arrêté de chanter. À rendre sourd. À filer la chair de poule. Magique. En 2003-2004, la dernière fois que l’OM avait atteint la finale de la Ligue Europa, le Vélodrome avait accueilli Liverpool en huitième de finale, l’Inter de Milan en quart, et Newcastle en demie. Dans les rangs marseillais, on comptait Didier Drogba, l’idole. La configuration du stade, fermé il y a trois ans, n’était pas la même. Mais de mémoire, l’émotion, les vibrations, n’avaient pas atteint la résonance de ces derniers jeudis soirs. C’est beau, l’amour…