Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Vraiment envie de repartir”
L’euphorie de l’or acquis en terre carioca est passée depuis longtemps. Une bonne nouvelle a ponctué l’après-JO de la championne. L’arrivée d’une petite Lou, âgée aujourd’hui de neuf mois. Les incertitudes sur l’avenir de sa série (RS :X) aux JO ont aussi été levées. Logiquement, Charline Picon a décidé de reprendre le chemin de l’entraînement en novembre dernier. Deux mois seulement après avoir repris la planche à voile, la trentenaire revient aux affaires lors des World Cup Series.
Tout d’abord, comment se passe cette reprise ?
Plutôt bien ! Ce ne sont pas les conditions les plus faciles avec des manches où le vent est plutôt faible. Il me manque clairement de la puissance car je n’ai pas recommencé de prépa physique avec de la musculation. Malgré tout, je m’en sors. Je suis satisfaite de mon niveau aujourd’hui. Vous êtes venu dans le Var en famille, c’est un plus d’être avec les siens ? Il y a beaucoup de positif. Je ne me voyais pas partir deux semaines sans mon bébé, car nos déplacements sont longs. C’est une belle organisation avec mes parents. Les moments où je suis avec elle, c’est unique ! Cela permet de recharger les batteries en énergie positive.
C’est quelque chose que vous allez faire régulièrement ?
Je vais essayer de le faire cette année. Cela fonctionne pour l’instant car je ne fais pas beaucoup de compétition. Aux championnats du monde, mes parents seront avec moi. Au Japon, nous avons décidé de partager une nounou avec Camille Lecointre.
Est-ce que cela change quelque chose dans votre manière d’aborder les régates ?
Une fois que je pars de la maison, je suis dans ma compet’. Je fonctionne pareil qu’avant. Depuis ma grossesse, c’était clair dans ma tête. J’avais vraiment envie de repartir, prendre du plaisir et profiter de chaque moment même quand c’est difficile. Après l’arrivée, on est content de rentrer et de voir sa petite sur le parking.
Hyères, c’est un rendez-vous incontournable pour les Français…
Mon histoire avec Hyères a commencé il y a une bonne dizaine d’années. Quand on regarde sa première coupe du monde, on est tout jeune… C’est un plan d’eau que je connais bien. Mais où je n’ai jamais gagné. Lors de ma toute première participation, je me suis fait une entorse du genou donc je n’avais pas pu la courir. Ce serait bien qu’il y ait une victoire un jour ici !
Quelles sont les échéances à venir pour vous ?
Je suis venu pour faire un état des lieux de ce que je dois travailler pour réussir à être bien sur les championnats du monde en août. J’ai le temps de travailler, c’est jouable d’ici là. Je fais les choses dans l’ordre. Je ne veux pas griller les étapes. J’ai de bonnes pistes pour l’instant. Cela laisse envisager de bonnes choses. On verra après Hyères.
Les JO de Tokyo, vous y pensez déjà ?
Bien sûr ! C’est mon objectif. c’est la reprise. En , j’ai prévu de monter en gamme. Quand on a une médaille d’or aux Jeux, le but devient de se qualifier pour les JO et aller en rejouer une nouvelle évidemment !
Ta destination favorite?
L’Afrique du Sud.
Le réseau social sur lequel il faut te suivre ?
Instagram.
Une addiction ?
Le sport.
Ce que tu détestes faire?
Le repassage.
Si tu n’avais pas fait de planche à voile ?
J’aurais fait du biathlon.
Ton équipe préférée ?
Le Stade Rochelais (rugby).