Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Marine Le Pen lance son “Europe des nations” à Nice

- STÉPHANIE GASIGLIA sgasiglia@nicematin.fr

Le FN a lancé son «Europe des nations», hier à Nice, au côté de plusieurs partis nationaux et populistes européens, à l’occasion d’un rassemblem­ent organisé par le MENL, à Acropolis. Costaud le service de sécurité à l’entrée du Palais Acropolis de Nice. Il fallait montrer patte blanche, hier, pour participer à la «Fête des nations», organisée par le MENL, mouvement pour l’Europe des Nations et des Libertés, auquel est affilié le FN de Marine Le Pen. Un premier mai azuréen pour le Front et ses alliés européens alors qu’à quelques encablures, place Garibaldi, la gauche et l’extrême gauche, partis et syndicats, s’organisaie­nt en meeting-concert pour dénoncer le rassemblem­ent… C’est l’eurodéputé Nicolas Bay qui ouvre le bal. Titilleur en chef. On commence par égratigner les «immigratio­nnistes ». Ceux qui manifesten­t place Garibaldi. «Cette CGT qui ne se bat que pour sauver… la CGT». Des syndicalis­tes qui « vocifèrent et qui se sont trouvé un nouvel ami: Christian Estrosi». Huées dans la salle. Place aux «amis», aux alliés européens. Tous sur le même moule. Le boss du MENL, le Belge Gerolf Annemans fustige l’«Union européenne, cette machine qui étrangle l’identité dans tous les domaines». Et dénonce une Europe «submergée par l’immigratio­n massive». La Grèce, ensuite, avec Failos Kranidioti­s. Haro sur les «bureaucrat­es de Bruxelles» qui « ont des intérêts différents de ceux de nos peuples». Vient ensuite l’ultranatio­naliste bulgare qui veut «secouer Bruxelles et sauver les vraies valeurs européenne­s». Puis le Tchèque Tomio Okamura avant le polonais, Michal Marusik… Ils devaient être 8 Européens. Ils ne furent que 6. Deux manquaient à l’appel. Et pas des moindres. L’Italien Matteo Salvini est là, sans l’être. Le leader de la Lega n’a pu faire le déplacemen­t. Mais via une vidéo champêtre, il annonce le «grand réveil». Deuxième coup dur: l’absence de l’énigmatiqu­e Geert Wilders des Pays-Bas. Le président de la formation populiste néerlandai­se a finalement fait faux bond. Faisant valoir « un impératif dans son pays ». Marine Le Pen déboule sur scène. En rouge, mais pas tout feu tout flamme. Sans presque lire son texte, elle écorche d’abord Macron. «Son projet prépare la bifurcatio­n identitair­e de la France». Ovation. Mais surtout, elle en est convaincue. La victoire aux Européenne­s en 2019 est possible. «Nous pensions que nous ne pourrions changer d’Europe que par la voie de l’Élysée. Nous pouvons changer d’Europe de l’Europe». «L’union des nations européenne­s n’est pas une utopie, n’est plus une utopie», at-elle encore lancé. Marine Le Pen a appelé de ses voeux la grande alliance des partis nationalis­tes européens. « Cette réunion à Nice est importante, voire historique. C’est la première étape de notre victoire».

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(Photo Eric Ottino) Marine Le Pen, au centre, et ses alliés européens, hier à Nice.

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