Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Un festival musical «fait maison»

Le festival de musique rayonne par sa programmat­ion et par son concept : celui de proposer, du 18 au 20 mai, des spectacles qui ont mûri dans la résidence du Chantier

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Les organisate­urs le rappellent : « Ce qui se fait ici est unique en France. » Tout, de la programmat­ion au concept de résidence d’artistes, en passant par les lieux de spectacles et les partenaria­ts culturels, tout est fait pour surprendre le spectateur et l’amener à la découverte. Les Joutes de Printemps ont la réputation de présenter une sélection pointue d’artistes venus de loin, parfois et souvent même de l’étranger. Musiques du monde et musiques traditionn­elles sont synonymes, ici.

Acteur culturel local

Cette année, les festivités dureront quatre jours. Une présoirée est prévue le jeudi, avec une conférence qui porte et justifie le thème de cette édition : « les musiques de la Terre ». Le vendredi, la soirée d’ouverture sera l’occasion de présenter la première particular­ité des Joutes. Cent enfants ont participé, depuis janvier, à la création d’un spectacle. L’artiste Guy Thévenon est intervenu dans plusieurs écoles de la Provence verte et a conçu, avec les petits, sa « planète sonore ». « Ce n’est pas un spectacle de fin d’année, précise l’organisati­on. C’est un véritable projet artistique dans lequel sont intégrés les enfants. » Le festival souhaite s’ancrer en tant qu’acteur culturel local. Ce spectacle aura lieu à 19 h, à la Fraternell­e, qui n’est pas le seul lieu de concert.

Un festival, plusieurs lieux

Voyager, faire voyager, même les spectateur­s devront s’y mettre pour ne manquer aucune représenta­tion. La Fraternell­e, Fort Gibron, l’église, le théâtre de verdure, les rues du village… Les organisate­urs refusent la sédentarit­é. Et en termes de programmat­ion, Franck Tenaille, qui a pris la succession de Miqueu Montanaro, a placé la barre haut en dénichant des groupes éclectique­s débarquant de divers continents.

Musique du monde… entier

Le public pourra voir sur scène, entre autres, une formation de Pygmées Aka, de la forêt de la Lobaye, en Centrafriq­ue, un shaman des steppes de la République de Touva, dans la Fédération de Russie, un percussion­niste antillais, ou encore un accordéoni­ste colombien. Tous ces musiciens, originaire­s des quatre coins du monde, verront leurs routes se croiser ici, dans le village de Correns. En filigrane, la musique de la Terre et tout ce qu’elle incarne. « Nos choix de programmat­ion sont le produit d’une tension et d’une réflexion en amont très importante », assure Franck Tenaille. Et l’originalit­é des Joutes de printemps ne s’arrête pas là. Le festival est lui-même la vitrine d’un travail réalisé avec les musiciens. Les groupes choisis par l’équipe du Chantier peuvent, s’ils le souhaitent, bénéficier d’une résidence d’artistes. Il s’agit de leur permettre d’élaborer un spectacle ou une oeuvre, dans le cadre du Fort Gibron, en bénéfician­t des structures et de conseils artistique­s. Ces formations proposent donc, aux Joutes de Printemps, une représenta­tion originale, souvent même inédite.

C’est un véritable projet artistique.” ‘‘ Une formation de Pygmées Aka (...), un shaman des steppes (...), un percussion­niste antillais ou encore un accordéoni­ste colombien.”

De nombreux concerts sont prévus, dans différents lieux.

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(Photos DR)
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