Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

« Sauver un peu la saison »

Les deux coaches, Sandor Rac et Laurent Bezeau, décryptent les enjeux de la finale

- PROPOS RECUEILLIS PAR GUILLAUME RATHELOT

Sur les coups de 18 h 30, demain, ils seront ennemis. Focalisés sur la conquête d’une nouvelle coupe de France. Les coaches toulonnais, Sandor Rac, et brestois, Laurent Bezeau, évoquent ce rendez-vous dans l’antre parisien.

Qu’est ce qui change dans la préparatio­n d’une finale ?

S.R. : On la prépare comme chaque match, mais on travaille peut-être un peu mieux. On a fait plus de vidéo aussi. On connaît l’enjeu. L.B. : On essaie de ne pas rajouter de stress, qui est le meilleur ennemi d’une finale, tout en étant plus exigeant. Il n’y a pas de plan de bataille spécifique. À ce moment de la saison, les rapports de force sont établis et les filles se connaissen­t.

Quelle serait l’importance d’un succès en coupe ?

S.R. : En championna­t, les play-offs nous ont échappé à trois fois rien... Gagner la coupe, ça changerait tout. Déjà, ça sauverait un peu notre saison. Et la saison prochaine, on jouerait la coupe d’Europe, ce qui est différent en termes de motivation. Mais il faut avant tout qu’on se maintienne... L.B. : Dans le haut niveau, gagner un titre est une priorité. Cela nous permettrai­t de dire que la saison est réussie, et c’est le plus court chemin vers l’Europe. Après, il ne faut pas griller les étapes.

Le TSCV ne part pas favori mais a gagné à Brest... Ça peut jouer ?

S.R. : Ça nous donne de la confiance. On a été les seuls, avec Metz, à les battre chez elles cette saison. On sait qu’on peut le faire. Si on avait perdu de quinze buts, mon message auprès des filles passerait moins bien... L.B. : Il ne faut pas évacuer les responsabi­lités. On est favoris. Toutefois, en fin de saison, les écarts présumés sont resserrés. Toulon/ Saint-Cyr peut nous battre et l’a prouvé, Fleury et Besançon aussi, mais la finale aura une tout autre réalité. Ce sera un match très difficile.

Que craignez-vous le plus ?

S.R. : Les individual­ités brestoises. Elles ont des joueuses “extra” à chaque poste. Pineau, Mangue, Stoiljkovi­c... Et Darleux, la gardienne, qui peut gagner le match à elle toute seule, comme en demie face à Metz. Il ne faudra pas lui donner des tirs faciles. Et faire un match parfait, collective­ment et dans le combat. Alors, on peut gagner... L.B. : Ce que je crains le plus, c’est de ne pas être nous-mêmes. On peut perdre contre plus fort, c’est normal, c’est le sport. Mais soyons à la hauteur de ce qu’on doit être pour avoir plus de chances de gagner. Les grandes joueuses se révèlent toujours dans ces moments-là.

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(Photos Frank Muller et PQR/Le Télégramme/MaxPPP/Nicolas Créach) Pour Sandor Rac (à g.), seul le collectif toulonnais peut faire la différence. De son côté, Laurent Bezeau veut voir les Brestoises à leur vrai niveau.
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