Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Et soudain, la déferlante !

Les Toulonnais­es ont chuté en finale hier soir face à une équipe de Brest qui avait bien plus de gaz pour finir la rencontre en trombe. Il y a des regrets, mais aussi un peu de fierté

-

Assise dans sa cage, Alexandra Bettacchin­i a compris. Entrée en jeu peu de temps auparavant, la gardienne du TSCV vient d’encaisser un nouveau but éclair. Les Brestoises, elles, se replient en courant, les bras levés. Elles aussi ont compris. La coupe de France repart dans le Finsitère, dans les mains de l’ancienne Varoise Astride N’Gouan. Le score est sévère (21-30). Du moins, il ne reflète pas la physionomi­e d’une finale longtemps serrée et indécise, hier à Paris (15-15, 42e). Toulon/Saint-Cyr a fini par craquer, encaissant autant de buts que jusqu’alors. Et par échouer, comme il y a deux ans face à ce même adversaire. Le point culminant de Bretagne ne s’élève qu’à 385 m d’altitude. Mais le mur, formé par la défense brestoise et 1 500 supporters vêtus de blanc, était trop haut. Quelques larmes ont coulé. Avant de monter sur le podium récupérer leurs médailles, les coéquipièr­es de Léa Serdarevic, qui avait retardé aussi l’échéance (lire en page suivante), ont toutefois trouvé la force d’applaudir leurs quelque 200 fans réunis dans un virage. Et retrouvé quelques sourires.

En échec au tir

Les regrets sont là, bien sûr. Sandor Rac aurait aimé un départ encore plus canon de son équipe (4-1, 9e). « On n’écoute pas les consignes. On pouvait avoir trois-quatre buts d’avance, surtout si on marque les penalties (4 échecs au jet de 7 m hier, Ndlr) », déplore le coach. Le TSCV ne s’est pas échappé. Mais a fait jeu égal, faisant douter son adversaire… Jusqu’à cette 42e minute. Une accumulati­on d’erreurs entraîne la déferlante brestoise. Inévitable. La fatigue et le manque de profondeur de banc finissent par faire couler les Toulonnais­es. «On leur a tout donné sur un plateau. On n’a pas réussi à maintenir le rythme en deuxième mi-temps », note avec désarroi Laurène Catani.

La réussite a choisi son camp

La demi-centre a été ciblée et serrée de près notamment par Pop-Lazic. Elle s’est donc trouvée en difficulté pour son retour après trois semaines d’absence (0/4 au tir en 50’). D’une manière générale, la réussite a choisi son camp: 65 % pour les Bretonnes, 44 pour les Varoises. Dounia Abdourahim, par exemple, a terminé avec un vilain 1/8. « C’est une de nos meilleures joueuses et je n’avais pas énormément de rotations sur les postes arrières», la défend Rac, aussi impuissant que ses protégées dans les ultimes minutes. Tous veulent néanmoins retenir une chose: la fierté d’avoir tenu tête à Brest, le club montant du handball féminin. Au moins pendant quarante minutes. Ce n’est certes pas assez pour soulever un trophée, mais cela doit aider le TSCV à se maintenir en D1. Avec l’état d’esprit affiché à Bercy, cela ne devrait être qu’une formalité. Bettacchin­i et ses partenaire­s l’ont sans doute compris. Reste à le prouver sur le terrain. Pendant soixante minutes.

 ?? (Photos Dominique Leriche) ?? Les Toulonnais­es peuvent être fières de leur médaille d’argent.
(Photos Dominique Leriche) Les Toulonnais­es peuvent être fières de leur médaille d’argent.
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France