«On a fait trop de cadeaux»

Malgré la défaite, finalement anecdotique, Fabrice Landreau estime que les objectifs du jour ont été remplis. Il pense déjà très fort à Lyon, dont il se méfie particulièrement

La nuit a été courte pour Fabrice Landreau, couché très tard et debout très tôt hier pour aller soutenir ses anciens amis « grenoblois » dans leur quête d’accession au Top 14. Mais avant de filer jouer les supporters, le manager du RCT, pas plus contrarié que ça par la défaite, a fait le point sur la situation.

Qu’avez-vous pensé de votre prestation ?

On a eu du mal à rentrer dans le match. On a fait beaucoup trop de cadeaux, donné des munitions. On a été imprécis, notamment dans les vingt premières minutes où on a tout de suite encaissé des points. Ça nous a un peu perturbés et, à la mi-temps, la messe était un peu dite. On a essayé de rectifier le tir en seconde période mais le mal était fait. Malgré nos quatre essais, on a fait trop de petites fautes qui nous ont contrariés et empêchés de mettre notre jeu en place… On a sans doute trop joué, parfois, et surtout manqué de précision.

On était loin d’une répétition générale avant les quarts ?

On avait surtout besoin de faire jouer des garçons qui manquaient de temps de jeu, qui revenaient de blessure. On les a laissés le plus longtemps possible sur la pelouse en évitant les blessures. Le score est lourd.

« Le LOU m’inspire de la crainte »

Que vous inspire ce barrage contre Lyon ? De la crainte, bien sûr. C’est une équipe qui joue très bien, qui a réussi à battre Montpellier. Ils sont solides, ils nous ont battus chez eux il n’y a pas si longtemps. Ils sont dans les six, et eux aussi prétendants au titre. C’est une équipe qui va jouer son va-tout. Elle n’a peur de personne. Il faudra mettre les ingrédients nécessaires dans un Mayol rempli, pour avoir ce e homme qui va nous donner un supplément d’âme.

De la casse, aujourd’hui ?

Mamuka Gorgodze a ressenti une petite alerte à la cuisse. Il a préféré sortir pour éviter les problèmes. Pour une fois, il a été prudent. Quant à Guilhem Guirado, il n’y a rien de grave. Il a pris un petit choc à l’épaule mais on aura le temps de le traiter. On s’en sort bien à ce niveau. On a donné le temps de jeu qu’il fallait à certains. Ils ont beaucoup couru, c’est bien.

Tuisova vous a-t-il convaincu au centre ?

On voulait absolument le faire jouer troisième ligne aile. Il a été positionné au centre et on s’est effectivement dit qu’il faut peutêtre creuser cette idée.

Louis Carbonel s’est également mis en évidence ?

Sa prestation a été très intéressante. Il s’était blessé avec nous à Castres et n’avait pas pu retrouver l’équipe. Nous, on avait de notre côté de la difficulté à se mettre en marche avant. Ce soir, Louis a été brillant. Il a bien animé, il a donné des solutions à ses trois-quarts avec beaucoup de vitesse. On sent qu’il y a un talent, là, un diamant brut. C’est très intéressant.

Finalement, le tableau des six qualifiés vous paraît logique ?

Oui, déjà parce que nous y sommes. À un moment, on se posait un peu des questions. On a eu aussi l’opportunité de jouer la e place, mais il nous manque trop de matches à l’extérieur, trop de points abandonnés. Mais cela nous a permis aussi de gommer petit à petit nos manques et de rester toujours en éveil.

Comment allez-vous organiser ces deux semaines de préparation ?

On va déjà s’entraîner quatre fois cette semaine. On va essayer d’aménager des plans de travail pour peaufiner notre plan de jeu et notre stratégie par rapport à Lyon. On va aussi en profiter pour se retrouver ensemble pour faire un peu de cohésion. Et puis on va penser aux soins et à récupérer du mieux possible.

(Photo Patrick Blanchard) Fabrice Landreau espérait certainement mieux de ce week-end. La défaite des Toulonnais à Pau et l’échec des Grenoblois, son ancienne équipe face à Perpignan pour l’accession dans l’élite. Il y a des jours comme ça...