Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Apprenties vs. expertes
Les écarts ont été criants samedi. Passé ce constat, place désormais à la réalité des play-downs
La déception est vite passée. Toulon/Saint-Cyr est tombé sur plus fort que lui en finale de la coupe de France samedi soir. Même s’il y a longtemps cru, la marche était trop haute. « On est tombé sur plus fort, on n’a rien pu faire », posait la gardienne Léa Serdarevic, « dégoûtée » mais « fière de la médaille d’argent ». « Je n’ai rien à reprocher aux joueuses. Battre Brest deux fois cette saison, ça aurait été exceptionnel ou ça aurait voulu dire que quelque chose cloche chez eux », a relevé, à froid hier matin, Sandor Rac. Il a manqué trop d’ingrédients à son équipe face à un BBC qui voit tout en grand : il vient de décrocher son billet européen (Il échappe depuis six ans aux Varoises maintenant) et de justifier son budget astronomique –- environ 5 M la saison prochaine. Le TSCV, lui, retourne dès demain à son quotidien : la lutte pour le maintien en D1.
Le physique
Les ReBelles ont fini la finale sur les rotules. Normal, avec sept d’entre elles à plus de 40 minutes de temps de jeu (et six à moins de dix) –- contre cinq côté brestois. D’où les vagues qui ont déferlé à partir de la 42e. Le TSCV a encaissé quinze buts jusque-là. Et quinze autres pendant les 18 minutes restantes. « On était cuites », a résumé Sabrina Zazai.
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« Elles étaient cramées physiquement, ça nous a permis de creuser l’écart en faisant une grosse défense et en montant les ballons », explique, coupe à la main, Astride N’Gouan, la capitaine brestoise, « navrée » pour ses anciennes coéquipières.
L’expérience
Sandor Rac l’avait relevé avant le match : avec six joueuses du centre de formation sur la feuille de match, Toulon/Saint-Cyr manquait d’expérience face à la pléthore d’internationales d’en face (Pineau, N’Gouan, Mangué, Darleux, etc.). Et à force, cela a fait la différence. Brest est monté en puissance, a maîtrisé son sujet et respecté son plan de jeu. « Ona été bon sur les ailes (Tandjan et Zazai) et au pivot. On aurait dû jouer encore plus sur elles, mais on manque encore d’intelligence de jeu, de maturité », analyse le coach varois.
La forme des cadres
Les leaders de l’équipe bretonne ont fait le job. Darleux dans les cages, mais aussi Pineau, N’Gouan, Prouvensier et Tissier n’ont pas raté leur finale. De son côté, le TSCV semble dépendant de ses trois joueuses clé de la base arrière. Or celles-ci n’ont jamais existé samedi. Au centre, Laurène Catani (0/4) n’avait repris l’entraînement que
FUTSAL D MASC
cette semaine et les Brestoises lui ont compliqué la tâche en ne lui laissant aucun espace. À droite, Dounia Abdourahim (1/8) semble au bout du rouleau. « Quand je suis arrivé, elle a été notre meilleure joueuse pendant deux mois. Mais elle a une baisse de forme depuis quelques semaines. Et elle joue blessée (au poignet et à la cheville). Le staff voudrait l’arrêter, mais elle ne veut pas », explique Sandor Rac. Enfin, à gauche, Jessy Kramer (3/8) n’a guère pu élever son niveau. Il le faudra dès dimanche au Havre, dans un tout autre contexte de play-downs.