Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Apprenties vs. expertes

Les écarts ont été criants samedi. Passé ce constat, place désormais à la réalité des play-downs

- À PARIS, GUILLAUME RATHELOT

La déception est vite passée. Toulon/Saint-Cyr est tombé sur plus fort que lui en finale de la coupe de France samedi soir. Même s’il y a longtemps cru, la marche était trop haute. « On est tombé sur plus fort, on n’a rien pu faire », posait la gardienne Léa Serdarevic, « dégoûtée » mais « fière de la médaille d’argent ». « Je n’ai rien à reprocher aux joueuses. Battre Brest deux fois cette saison, ça aurait été exceptionn­el ou ça aurait voulu dire que quelque chose cloche chez eux », a relevé, à froid hier matin, Sandor Rac. Il a manqué trop d’ingrédient­s à son équipe face à un BBC qui voit tout en grand : il vient de décrocher son billet européen (Il échappe depuis six ans aux Varoises maintenant) et de justifier son budget astronomiq­ue –- environ 5 M la saison prochaine. Le TSCV, lui, retourne dès demain à son quotidien : la lutte pour le maintien en D1.

Le physique

Les ReBelles ont fini la finale sur les rotules. Normal, avec sept d’entre elles à plus de 40 minutes de temps de jeu (et six à moins de dix) –- contre cinq côté brestois. D’où les vagues qui ont déferlé à partir de la 42e. Le TSCV a encaissé quinze buts jusque-là. Et quinze autres pendant les 18 minutes restantes. « On était cuites », a résumé Sabrina Zazai.

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« Elles étaient cramées physiqueme­nt, ça nous a permis de creuser l’écart en faisant une grosse défense et en montant les ballons », explique, coupe à la main, Astride N’Gouan, la capitaine brestoise, « navrée » pour ses anciennes coéquipièr­es.

L’expérience

Sandor Rac l’avait relevé avant le match : avec six joueuses du centre de formation sur la feuille de match, Toulon/Saint-Cyr manquait d’expérience face à la pléthore d’internatio­nales d’en face (Pineau, N’Gouan, Mangué, Darleux, etc.). Et à force, cela a fait la différence. Brest est monté en puissance, a maîtrisé son sujet et respecté son plan de jeu. « Ona été bon sur les ailes (Tandjan et Zazai) et au pivot. On aurait dû jouer encore plus sur elles, mais on manque encore d’intelligen­ce de jeu, de maturité », analyse le coach varois.

La forme des cadres

Les leaders de l’équipe bretonne ont fait le job. Darleux dans les cages, mais aussi Pineau, N’Gouan, Prouvensie­r et Tissier n’ont pas raté leur finale. De son côté, le TSCV semble dépendant de ses trois joueuses clé de la base arrière. Or celles-ci n’ont jamais existé samedi. Au centre, Laurène Catani (0/4) n’avait repris l’entraîneme­nt que

FUTSAL D MASC

cette semaine et les Brestoises lui ont compliqué la tâche en ne lui laissant aucun espace. À droite, Dounia Abdourahim (1/8) semble au bout du rouleau. « Quand je suis arrivé, elle a été notre meilleure joueuse pendant deux mois. Mais elle a une baisse de forme depuis quelques semaines. Et elle joue blessée (au poignet et à la cheville). Le staff voudrait l’arrêter, mais elle ne veut pas », explique Sandor Rac. Enfin, à gauche, Jessy Kramer (3/8) n’a guère pu élever son niveau. Il le faudra dès dimanche au Havre, dans un tout autre contexte de play-downs.

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(Photos Dominique Leriche) a souffert face aux Brestoises.
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(Kramer, Catani, Abdourahim, de g. à d.)
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La base arrière toulonnais­e
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