Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Emmanuel Macron se dévoile sur France 3
Documentaire Le chef de l’État revient sur les événements qui ont marqué la première année de son mandat
Le 14 mai 2017, Emmanuel Macron devient le huitième président de la Ve République. Au cours d’entretiens menés par le réalisateur Bertrand Delais, le chef de l’État revient sur les événements qui ont marqué la première année de sa présidence. Riche d’enseignements. Un an après son accession au pouvoir, quel président Emmanuel Macron est-il ? Comment a-t-il endossé le costume de chef de l’État ? Quelles sont les raisons qui l’ont poussé à inviter Donald Trump et Vladimir Poutine dès le début de son mandat ? Autant de questions parmi d’autres sur le « macronisme au pouvoir » auxquelles tente de répondre Bertrand Delais – qui vient d’être désigné à la tête de LCP-AN – dans le documentaire Macron président, la fin de l’innocence. « Ce film constitue le troisième épisode de documentaires que nous avons consacrés avec le producteur Jérôme Caza [2P2L, ndlr] à Emmanuel Macron, explique le journaliste.
Après Dans la tête d’Emmanuel Macron et En marche vers l’Élysée, La Fin de l’innocence revient sur les moments clés de sa première année de mandat à travers plusieurs entretiens exclusifs .» Des entretiens dans lesquels Emmanuel Macron explique son action, ses ressentis et, surtout, se laisse aller à quelques commentaires qui ne devraient pas plaire à tout le monde. En premier lieu son prédécesseur lorsqu’il déclare ne pas vouloir de présidence bavarde. « Ce qui compte, c’est de savoir ce qu’on veut imprimer, prévient-il. Certaines personnes s’étaient déshabituées de cela en pensant qu’elles pouvaient être maîtres de tout, être à la fois ceux qui décident du rythme, du commentaire et de la mise en scène. » Le chef d’état-major des armées Pierre de Villiers qui lui avait remis sa démission en juillet 2017 – le militaire avait été « recadré » par le président après avoir critiqué les crédits, rognés, alloués à la Défense –, en prend aussi pour son grade. « J’ai simplement fait un choix qui était d’être tout de suite très clair sur les règles, préciset-il. Les règles de commandement impliquent une hygiène démocratique. Les gens s’étaient habitués à ce qu’il n’y ait plus de commandement, qu’il soit erratique ou qu’il suive des règles étranges. » Quand aux réformes engagées, il affirme qu’elles iront jusqu’au bout. « Le rythme et l’intensité qui s’imposent aujourd’hui s’imposeront aussi longtemps que le changement ne sera pas tangible. »