Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

«La recherche d’une solution satisfaisa­nte pour tous »

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Depuis que la Défense a choisi de se séparer du fort – dont elle n’a plus l’usage –, une réflexion est ouverte sur le devenir du site. « Nous n’avons pas renoncé au projet de protection, de valorisati­on et d’ouverture au public de la colline du fort, indique Marc Vuillemot. Les échanges continuent entre l’État, la Défense, la Métropole et le Conservato­ire du littoral pour parvenir à une solution satisfaisa­nte pour tous les partenaire­s ». Cela étant,

« les négociatio­ns s’avèrent ardues avec la DMPA (1) du ministère des Armées qui, souhaitant réaliser le maximum de profit sur la partie seynoise du domaine, semblerait prête à vendre au plus offrant, y compris à un riche investisse­ur privé, même si j’ai placé tous les verrous administra­tifs interdisan­t les constructi­ons et protégeant l’espace boisé classé ». Sur la partie seynoise, le maire rappelle qu’il défend, depuis trois ans, plusieurs enjeux, notamment « patrimonia­l et environnem­ental ».

Mais aussi, «sur la partie basse, dans les endroits non naturels, il serait possible de régler la question du stationnem­ent et de la circulatio­n dans Saint-Elme (en utilisant la voie qui rentre dans le domaine pour faire un sens unique, réalisant ainsi une boucle qui permettrai­t de fluidifier le trafic) ».

De multiples projets

Marc Vuillemot souhaite aussi la présence sur place de l’associatio­n Tremplin, «qui pourrait entreprend­re un chantier d’insertion durable pour la réhabilita­tion du fort historique. Le site pourrait également accueillir un centre de sport de pleine nature».

Si la ville de La Seyne est donc intéressée à plus d’un titre, elle n’est pas la seule concernée. Le Conservato­ire du littoral est intéressé par les zones naturelles (pour les préserver, les valoriser et les ouvrir au public). Quant à la métropole TPM, « elle est intéressée par les zones situées à l’entrée du fort car elles sont en lien avec l’activité portuaire, ainsi que par la bande côtière afin que le sentier littoral soit remonté en haut de la falaise. Nous avons aussi demandé que la pinède située à l’entrée du site, plus la partie où sont logées les associatio­ns (qui devront déménager quand sera mis en oeuvre le projet de réfection du port de St-Elme), soit aussi rétrocédée à la métropole», indique Gilles Vincent, vice-président de TPM en charge de l’environnem­ent. Enfin, le maire de SaintMandr­ier indique que, pour la partie ouest du site, qui concerne la presqu’île, « tout est clair, nous avons fait racheter, par le Conservato­ire du littoral, la partie mandréenne de la forêt (huit hectares) ». Le dernier point en suspens concerne les bâtiments militaires, dont l’intérêt est à géométrie variable. La plupart n’en présentent guère et ne sont pas en bon état. Deux sortent toutefois du lot : le bâtiment qui va accueillir les mineurs non accompagné­s, et la maison du gardien, dont la Défense espérait tirer un bon prix. Mais voilà… L’accueil des jeunes «migrants» pourrait ne pas permettre pas à La Marine de valoriser comme elle le souhaite le grand bâtiment – du moins durant un certain temps. Du coup, «faute de valorisati­on, les tarifs pourraient monter pour les autres sites, ceux qui intéressen­t la ville de La Seyne, la métropole et le Conservato­ire du littoral... », glisse un observateu­r. 1. Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives

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La plupart des bâtiments du site militaire ne présentent guère d’intérêt, hormis deux que la Marine souhaitera­it valoriser.

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