Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le Var se prend au jeu de l’Olympique de Marseille !
À trois jours de la finale de Ligue Europa qui opposera les Marseillais aux Madrilènes de l’Atlético, ce mercredi à Lyon, l’engouement se fait grandissant dans le département. Supporters de la première heure ou simples amateurs de (beau) football se prép
En Ovalie, nul besoin de tourner autour du pot : parce que Toulon, parce que le RCT représente le seul club du Sud-Est évoluant dans l’élite du Top 14, le rouge et le noir sont mis, et de mise, en très grande majorité dans le département. Mais dès que le ballon se fait plus rond, les choses sont tout de suite… moins carrées. Ainsi, « coincé » entre l’Olympique de Marseille, l’OGC Nice, ou encore l’AS Monaco – sans oublier, plus loin de nous, bien d’autres clubs en France et en Europe – les supporters de foot varois ont tendance à se « disperser ». Voire s’opposer, sportivement parlant. Du moins jusqu’ici : il semble, en effet, que depuis quelques semaines, tout ce petit monde ai trouvé un terrain d’entente. De réconciliation. Une sorte de « fan zone » commune nommée… Ligue Europa.
Beau jeu, cohésion et envie
Dans les restos, à l’apéro, durant les repas de famille, chez les commerçants, les conversations y reviennent. Forcément. L’incroyable quart de finale retour au Vélodrome, l’étouffante demi-finale à Salzbourg, l’engouement quasi soudain pour un Olympique de Marseille qui a surpris, et finalement séduit, les amateurs de beau jeu, de cohésion, d’envie, de gagne… Quelle que soit leur équipe originelle de prédilection (ou presque, les détracteurs des Phocéens restant irréductibles). Même ceux qui pensaient jusque-là qu’Ocampos était une enseigne de tacos, Amavi une mutuelle santé et répondaient brelan lorsqu’on leur disait Rami, savent désormais de quoi l’on parle. Jordan Amavi et Adil Rami, justement : deux joueurs phares de l’OM, mais aussi deux Varois, le premier né à Toulon, le second ayant grandi à Fréjus. Et dont les anciens clubs, respectivement le Sporting toulonnais et l’Étoile raphaëlo-fréjusienne, ont longtemps fait cette saison la course à l’accession en Nationale 1 (l’équivalent de la 3e division). Un autre débat ? Certainement. Car pour l’heure, le Var, d’est en ouest, tout comme la France entière, regarde vers Lyon. Vers cette finale européenne qui, ce mercredi 16 mai, pourrait bien voir l’Hexagone vi(b)rer en mode « bleu et blanc ». Droit au but. Droit aux coeurs.