Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La limite de la déprime
Hyères-Toulon va disparaître de la scène. Par une porte dérobée. Une petite mort, dans l’indifférence générale. Deux ans après un titre de champion de France, lui aussi célébré dans l’indifférence. Le club est devenu un fantôme sans tête, animé par les derniers salariés et les courageux bénévoles. Le président est invisible depuis février. Le manager général n’était pas au dernier match de la saison (de l’histoire?) à domicile. La noncommunication de TOUS les acteurs sur l’avenir du HTV ressemble à une omerta. Chut? Non, nous écrirons l’oraison funèbre. « insupportable ! » Voilà le commentaire de Philippe Hervé, le coach de Cholet, sur la prestation de ses joueurs. « Certains ne veulent pas, d’autres ne peuvent pas... C’était mission impossible d’en tirer plus. » Il n’a pris aucun plaisir et ne s’est même pas réjoui du maintien, désormais officiel, du CB. Son équipe, qui a compté jusqu’à 26 points d’avance, a failli se faire rattraper par Hyères-Toulon (80-86), déjà relégué. À la limite de la déprime, thème de la soirée de vendredi.
« On aurait pu en prendre ou »
Côté varois, ce n’était guère mieux. Manu Schmitt voulait retenir le visage affiché en seconde période (remportée 49-32). Mais le HTV partait de trop loin. La faute à son entame. « Il y avait Cholet qui jouait sa vie face à une équipe qui n’en était pas une, déplorait le coach. On pouvait en prendre 40 ou 50 mais encore une fois, on n’a pas lâché. Ça montre qu’on a le respect du maillot, de l’institution et du public. » Même dans une salle vide (400 spectateurs, pire affluence depuis le retour en Pro A)... « Le public, c’est un bonus, mais sur le terrain, c’est à nous de jouer », commentait Vafessa Fofana (11 pts et 10 reb.), quelques minutes après les adieux du HTV à domicile.