Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Seillons ne renouvelle­ra pas le bail de l’ONF

Relations tendues entre le maire, Stéphane Arnaud, et l’Office nationale des forêts (ONF). La commune, qui leur loue un local, ne souhaite pas renouveler le bail

- MIGUEL CHARLOTIAU­X mcharlotia­ux@nicematin.fr Photos : Gilbert Rinaudo et doc V.-M.

La polémique a enflé. La commune de Seillons-Source-d’Argens a été fortement impactée par les incendies, qui ont ravagé plusieurs centaines d’hectares de forêt cet été. Dommage collatéral supplément­aire, les relations cordiales entre la municipali­té et l’ONF sont aussi parties en fumée. Au coeur du conflit, le prix de la revente du bois brûlé, qui a été revu à la baisse, et les déclaratio­ns musclées du maire durant les conseils municipaux. La tension s’est encore renforcée lorsqu’un tract a été envoyé par les syndicats ONF à toutes les municipali­tés de France. Dans le communiqué, l’office annonce être prête à « fermer les forêts publiques ». Même si les représenta­nts du personnel ont assuré que la menace n’était que « symbolique », le courrier n’a pas du tout plu au maire, Stéphane Arnaud. L’élu, un habitué des coups d’éclats, annonce que le bail de l’antenne de l’ONF sur sa commune ne sera pas renouvelé. Toutes les communes n’hébergent pas une antenne de l’ONF. Elles sont en général basées sur des lieux stratégiqu­es, à proximité de forêts communales et d’axes autoroutie­rs. Le local se situe dans le centre-ville de Seillons, dans un appartemen­t en premier étage qui donne sur un jardin. À côté de la porte d’entrée, une petite plaque de métal où figuraient les trois lettres ONF. Le sigle est à présent illisible : le maire est venu rayer les lettres en grattant avec une pierre.

L’ONF fait ses bagages

Un agent ONF de l’antenne locale assure qu’ils n’ont pas attendu la décision du maire pour envisager de quitter la commune. « Il doit se douter qu’on prend nos dispositio­ns. » Entre Stéphane Arnaud et l’ONF, la relation semble proche du divorce. La situation peut encore évoluer, les arbres calcinés n’ont pas encore été coupés, et il revient à l’Office nationale des forêts la responsabi­lité de la restaurati­on du terrain incendié.

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 ??  ?? Stéphane Arnaud, parapluie «aux couleurs de Seillons» en main, devant les arbres qui auraient dû déjà être coupés par l’ONF, selon lui.
Stéphane Arnaud, parapluie «aux couleurs de Seillons» en main, devant les arbres qui auraient dû déjà être coupés par l’ONF, selon lui.
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