Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Le maire Stéphane Arnaud: «Bon vent ! »

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C’est exactement ça, c’est une petite polémique. Quand j’ai reçu le communiqué de l’ONF, ça m’a blessé. Ils veulent fermer nos forêts ? Nous, on ne renouvelle pas leur bail. Même si les syndicats assurent que la menace n’est que symbolique ? C’est un acte cynique. Ils nous annoncent qu’ils vont fermer la forêt, là où on a morflé il y a quelques mois à peine, et ils envoient ça aux maires ? S’ils étaient courageux, les agents de l’ONF iraient assiéger le préfet ! Dans leur courrier, il n’y a pas écrit que la fermeture serait symbolique. On a perdu  hectares, on n’a pas envie de rigoler. C’est honteux de faire des coups de com’ comme ça. Vous leur reprochez aussi d’avoir fait baisser le prix du bois brûlé ? D’abord, ils ont estimé le prix de vente du bois calciné à  euros la tonne. En tant que maire, j’ai beaucoup de choses à gérer. Quand j’ai rappelé l’ONF, ils m’ont reproché de ne pas avoir répondu dans les temps, et ils ont baissé le prix à  euros la tonne. La moitié ! Ça fait un manque à gagner de   euros à la commune. J’ai mis ma fierté de côté et j’ai quand même signé l’accord. Ils m’ont ajouté que, comme j’avais tardé à répondre, la scieuse était partie ! J’ai signé il y a un mois et demi et toujours aucun arbre coupé ! En tant que maire, vous ne considérez pas qu’il est intéressan­t d’avoir une antenne de l’ONF sur la commune ? On n’a aucun intérêt à avoir un local sur place. Nous n’avons rien à y gagner. Ils sont locataires à titre pratiqueme­nt gracieux. Ils louent un appartemen­t avec jardin privatif dans le centre du village pour  euros par mois. En janvier, leur bail arrive à terme et ne sera pas renouvelé. Bon vent ! Vous leur reprochez aussi de ne pas avoir été très présents lors des incendies ? Il y a des agents et des technicien­s ONF qui font leur boulot, j’en connais. Certains sont de vrais amoureux de la nature, profession­nels et efficaces. Mais, cet été j’ai aidé, j’ai soutenu les gens qui combattaie­nt le feu. C’est normal, c’est chez nous ici. J’ai été présent sur place. J’ai vu les pompiers, les CCFF, les journalist­es... Mais pas l’ONF. Peut-être qu’ils sont restés au poste de commandeme­nt? Ça doit être confortabl­e là-bas…

‘‘ Ils veulent fermer nos forêts ? Nous, on ne renouvelle pas leur bail. ”

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Comment expliquez-vous cette polémique avec l’ONF ?

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