Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Toujours de nombreuses interrogations autour des compteurs Linky
Récemment constituée pour débattre de faits de société, l’association Ville Rose, sous la présidence de JeanLaurent Félizia, entrepreneur-paysagiste et conseiller municipal, vient de tenir sa première réunion aux Pins Penchés sur le vaste sujet des installations de compteurs électriques Enedis Linky. « À chacun d’avoir son opinion et de faire son choix en connaissance de cause pour refuser ou accepter l’installation de ce nouveau compteur de consommation d’électricité », lançait le président Félizia en laissant à un spécialiste, ancien ingénieur militaire, Philippe Chrétien membre du collectif « Stop Linky », le soin d’en évoquer les risques de nocivité, les coûts engendrés et les conflits d’intérêts. « Initialement, ces compteurs avaient pour objectif la maîtrise de la consommation afin d’en lisser les pics et d’enregistrer, pour les particuliers, des économies. Pour cela, il faudrait que cette consommation individuelle s’affiche dans chaque foyer. Or, les compteurs Linky ne le permettent pas». Ce professionnel enchaînait sur les « impacts sanitaires avérés auprès d’une population sensible aux ondes électromagnétiques émises dont les risques sont exclus de toute responsabilité civile. Allons-nous devant un désastre comme celui de l’amiante ? Ce que reconnaissent des associations de défense environnementale ».
Possibilité de refuser
En développant l’ensemble des problématiques techniques, économiques, juridiques, sanitaires et scientifiques, voire même un « contrôle » à distance de chaque habitation et des résidents, il était suggéré des actions de refus, individuelles ou par groupes, envers ce type d’installation. Philippe Chrétien souligne l’importance de s’y opposer : «Même si Enedis laisse entendre que cette installation est une obligation en invoquant un texte de loi, vous pouvez toujours refuser. Un médiateur interviendra et si l’usager persiste dans son refus, il pourra conserver son compteur actuel ». Quant aux collectivités, bien que propriétaires des réseaux et compteurs électriques, elles ne peuvent que s’opposer au démarchage auprès de leurs administrés mais pas aux installations. L’Allemagne, l’Autriche, la Belgique ont carrément dit « non » à ces compteurs.