Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Saint-Martin va bientôt retrouver sa splendeur
Lorgues Fermée au public depuis 2010, la collégiale des années 1700 a subi les affres du temps. Une campagne de réfection est en cours. Après la restauration des plafonds et façades, le chantier se poursuit pour rénover l’électricité, les autels ainsi que l’orgue. Réouverture prévue fin 2018
Naguère noyée dans la grisaille, la façade de la collégiale Saint-Martin resplendit aujourd’hui. Site incontournable du village de 10000 âmes, l’édifice religieux construit entre 1704 et 1729 n’avait jamais fait l’objet de travaux de rénovation digne de ce nom jusqu’à ces derniers mois. Il faut dire qu’au lendemain des inondations de juin 2010, il a bien fallu se décider. «La clé de voûte s’est détachée. 80 kg se sont effondrés au sol », se souvient le maire de Lorgues Claude Alemagna. Dans la mesure où la toiture n’était plus étanche, où les pierres des façades partaient en lambeaux et l’eau s’infiltrait par des joints devenus inexistants, la collégiale ne pouvait pas décemment rester en l’état.
Second souffle
Alors que l’édifice a été fermé au public en 2010, deux ans d’études ont été nécessaires en collaboration avec les architectes des Bâtiments de France et la DRAC pour lancer un vaste chantier de réhabilitation. «À la suite du diagnostic, nous avons obtenu des aides (de la DRAC, du Département et de la Région) pour financer des travaux estimés à 3,5 M€. La mise en concurrence a contribué à baisser les prix. Le marché a été passé pour 2,7 M€ ce qui nous a permis d’utiliser le reliquat pour des travaux supplémentaires. » La première étape a consisté en une mise hors d’eau de la structure. Des travaux d’urgence qui se sont poursuivis dans un deuxième temps avec le ravalement de la façade extérieur et intérieur. « Un vrai travail de titan », concède le maire qui se rappelle que la situation était tellement critique qu’elle a nécessité le remplacement de certaines pierres, taillées sur place, la reprise des enduits et de voûtes. Dans les prochaines semaines une troisième phase de travaux s’ouvrira avec la mise aux normes de l’édifice en matière d’électricité et de sécurité. À l’issue de cette intervention, les portes de l’édifice religieux devraient être rouvertes. Peut-être à la veille de Noël si ces travaux vont bon train. Il ne restera plus qu’à engager l’ultime phase avec l’aménagement et réhabilitation de la sacristie, des autels, du choeur, des boiseries et la montée d’escalier conduisant au clocher. L’orgue devrait lui aussi retrouver un second souffle. Une dernière phase qui n’empêchera en rien de célébrer la renaissance religieuse.
1. Direction régionale des affaires culturelles .