Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Le papier peint dévoilé au musée garde son mystère

En vue des prochains travaux de rénovation du musée municipal, le conservate­ur Grégoire Hallé et son équipe réalisent un état des lieux, qui a permis de révéler une rareté...

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Il s’agit en fait d’une fresque panoramiqu­e de papier peint couvrant les murs de la pièce principale du premier étage, utilisée il y a quelques années encore par la Médiathèqu­e… Et que des cloisons en « placo » posées devant pour l’occasion, cachaient au regard du public. Plus fonctionne­lles sans doute, leurs installati­ons dans les années 90 en dit long tout de même sur la façon de considérer, à l’époque, le patrimoine de la Ville. D’autant que la tapisserie, libérée depuis de sa prison de plâtre, semblait condamnée, comme on peut le voir à certains endroits, à être remplacée par une bonne couche de peinture blanche.

D’origine inconnue

Jusqu’à ce que le bon sens l’emporte. « Ils se sont certaineme­nt dit qu’ils étaient entrain d’arracher une chose précieuse », pense Grégoire Hallé, le conservato­ire du musée municipal des Beaux-arts. Ils ne se trompaient pas. Ce papier peint date du début du XIXe siècle et témoigne du goût pour la Chine qui « fascinait les Européens depuis Louis XV », avec ses paysages, scènes et personnage­s censés représente­r ce lointain pays. Et auquel avaient succombé les propriétai­res de l’époque en faisant appel à une manufactur­e dont on ignore tout pour l’instant. Ce qui n’est pas pour déplaire au jeune conservate­ur du musée. « Ce papier hyperfait dont on avait connaissan­ce de l’existence mais sans trop savoir dans quel état il était jusque-là, n’est pas unique en son genre. Il y a d’autres exemples en Allemagne ou en Alsace. En revanche, on ne sait pas qui a réalisé celui-là. Il est vraiment mystérieux et cela va être un vrai sujet de recherches car il se peut que nous trouvions des informatio­ns derrière le papier quand celui-ci sera décollé », espère-t-il. Cette tâche délicate sera confiée à une restauratr­ice parisienne qui essaiera de redonner de l’éclat à l’ouvrage. Celui, réparti en plusieurs panneaux de toile reposant sur des châssis, retrouvera ensuite sa place dans sa pièce d’origine, servant jadis de « salle de réception mi-publique, mi-privée ». Et qui sera la première sur les dix prévues pour accueillir des exposition­s, par laquelle débutera la visite du musée dès sa réouvertur­e en 2020.

 ?? (Photos Philippe Arnassan) ?? Ci-dessus, le papier peint découvert au musée municipal. Ci-dessous, comme le montrent les photos, la tapisserie semblait condamnée, à certains endroits, à être remplacée par une bonne couche de peinture blanche.
(Photos Philippe Arnassan) Ci-dessus, le papier peint découvert au musée municipal. Ci-dessous, comme le montrent les photos, la tapisserie semblait condamnée, à certains endroits, à être remplacée par une bonne couche de peinture blanche.
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