Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Lieu de vie, pas un hôpital…
Une MAS n’est pas une structure hospitalière. C’est un lieu de vie que la plupart des résidents, une fois accueillis, ne quitteront jamais. Pour cette raison, et faute de structures suffisantes de ce type, la plupart des MAS gèrent des listes d’attente importantes: une centaine de personnes pour la seule MAS que nous visitons. Des personnes polyhandicapées, souffrant de lésions cérébrales, d’autisme très sévère, de déficiences intellectuelles… « Les troubles du comportement que présentent nos résidents, on s’y adapte. Et les équipes, très investies, mettent tout en oeuvre pour garantir la meilleure prise en charge possible, expose la direction. Mais nous restons un lieu de vie, pas un établissement de santé. Lorsque l’un d’entre eux rencontre des problèmes de santé, qu’il faut adapter ses traitements, traiter d’intenses douleurs, passer des examens complémentaires, etc., comme cela peut être le cas pour n’importe lequel d’entre nous, on a besoin de l’hôpital, de spécialistes… Ce n’est pas acceptable que, lorsqu’on adresse une personne à un établissement de soins, il nous la renvoie au bout de quelques heures, impuissant à répondre à la demande. »
Le combat pour un même accès aux soins
Problème de formation du personnel hospitalier au handicap physique et psychique ? La question mérite d’être soulevée. Chacun admet aujourd’hui que l’on est un peu démuni face à ce type de situation. Et c’est un véritable combat que les directeurs d’établissements de type MAS mènent au quotidien. Un combat guidé par un seul objectif : « que les personnes handicapées, quel que soit le handicap, aient le même accès aux soins que les autres citoyens ».