Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

IL N’Y AURA PAS DE PÉNURIE DE ROSÉ CET ÉTÉ

Sollicités pour commenter une éventuelle prochaine pénurie dans les rayons, les profession­nels restent optimistes en dépit d’une faible récolte 2017 et de la forte hausse des exportatio­ns

- D. Z. dzaitoun@nicematin.fr

Contrairem­ent à ce qu’avance une rumeur depuis quelques jours, aucune pénurie de rosé – synonyme, en outre, de hausse des prix – n’est envisagée par les profession­nels du secteur varois. « Tout a été anticipé ». Ouf !

L’alerte a été lancée il y a quelques par une étude publiée par Les Échos. Selon laquelle la production nationale de rosé pourrait ne pas être suffisante pour faire face à la demande des consommate­urs. La pénurie de rosé pourrait même toucher la France dès l’été prochain, estime le journal. Principale cause de la menace: les faibles récoltes de l’année 2017. Notamment en Provence, deuxième région qui en produit le plus derrière le Languedoc. La consommati­on mondiale croissante du vin rosé ces quinze dernières années aurait entraîné une hausse des prix et l’on dénombrera­it 20 millions de bouteilles en moins sur le marché. Or, si la France est le plus grand producteur de ce vin au monde, le pays est aussi celui qui en consomme le plus (une vingtaine de litres par an et par personne en moyenne). Alors, le rosé serat-il victime de son succès cet été ? « Pour notre part, nous n’avons jamais prévu de pénurie de rosé ! » : Alain Baccino, président de la chambre d’agricultur­e du Var mais également du Conseil interprofe­ssionnel des vins de Provence (CIPV), et viticulteu­r luimême, n’affiche aucune inquiétude quant à cette éventuelle crise.

Montée en gamme

« Il est vrai que la dernière récolte est un peu plus faible qu’à l’accoutumée, concède le Cuersois. Mais les producteur­s ont appris à gérer la demande. Traditionn­ellement, il y a grand pic au cours des mois de juillet et août. Mais, de plus en plus, on observe une “désaisonna­lisation”. Le vin est un produit vivant, alors on s’adapte au mieux. » Le rosé de Provence pourrait-il néanmoins être, à terme, victime de son succès ? «Il est vrai que la montée en gamme de notre production induit une augmentati­on de la consommati­on, poursuit Alain Baccino. Avec une exportatio­n de sa production qui se révèle exponentie­lle. Mais nous allons être en équilibre en 2018. » Et l’on pourra donc consommer le rosé de Provence cet été. Avec modération, bien entendu.

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(Photo doc. Ph. A.) Alain Baccino.

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