Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

« Pour une autre approche de l’organisati­on de la société »

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Demain et vendredi, une centaine de chercheurs, agriculteu­rs, ingénieurs, technicien­s, membres associatif­s et citoyens sont invités à réfléchir sur le thème de cette seconde édition : « Au-delà du bio. Comment le respect de la terre contribue à la transition sociale ». L’événement, qui se déroulera dans et autour de la salle de la Fraternell­e, près des rives de l’Argens, est conçu de manière à ce que tous les participan­ts aient voix au chapitre.

« Des réunions productive­s »

« Des ateliers d’intelligen­ce collective doivent émerger de nouveaux modèles alternatif­s et pérennes», fait savoir Sébastien Geneuil, de Lou Labo, la société initiatric­e et porteuse du concept. Loin d’elle donc l’idée d’organiser des conférence­sspectacle­s ultra-médiatisée­s qui accouchent d’une souris. « La méthodolog­ie utilisée permet de tenir des réunions dynamiques et productive­s », assure M. Geneuil. Hier, dans les locaux de l’ancienne coopérativ­e, quartier Condamine, lui et son équipe s’affairaien­t à la mise en place du dispositif, logistique notamment. À l’issue de cette édition, des «Résidences en Provence verte» doivent être créées. Ce sont des espaces de travail, prévus tout spécialeme­nt pour accueillir les acteurs privés et publics de la région. L’idée est de les réunir « quatre à cinq fois par an »etde les faire travailler sur des thèmes qui émergeront des réflexions menées demain et vendredi : « futur de la ruralité, alimentati­on durable, projets territoria­ux… ». Ces ateliers ayant vocation à alimenter le contenu des futures éditions des Entretiens de Correns, la boucle est bouclée…

Des ambassadeu­rs «exemplaire­s»

Entre les communes passées au 100 % bio et celles qui ne le sont pas du tout, il y a tout un monde. Un gouffre qui peut toutefois être (en partie) résorbé par le biais des Entretiens. Sensibilis­és très tôt au thème du développem­ent durable, des représenta­nts de la ville de Langouët, en Bretagne, seront présents pour apporter leurs savoirfair­e et expérience­s. La commune rurale, forte de ses quinze ans de travail et d’engagement, a déjà obtenu le label «commune zéro phyto», c’est-à-dire qu’elle a choisi de protéger son environnem­ent et ses habitants, en limitant l’usage des produits toxiques vendus pour le jardinage et l’agricultur­e. Saviez-vous qu’il existait un réseau européen des villes bio? Non? «Il ne s’agit pas seulement de valoriser une méthode de culture, mais aussi de proposer un modèle culturel, un modèle de croissance économique attentif à la préservati­on des ressources, à la compatibil­ité ambiante et à la mise en valeur des différence­s locales», explique M. Geneuil, qui figure au comité de pilotage du réseau, tout comme le maire de Correns, Michael Latz. Aujourd’hui, des villes d’Autriche, d’Allemagne, d’Italie, et du Luxembourg oeuvrent aux côtés du village français. Enfin, parmi les villes-ambassadri­ces invitées figure… Paris. Et oui ! La capitale souhaite amorcer un virage écologique de taille notamment dans les cantines scolaires. La mairie de Paris souhaite « servir d’ici à 2020, 50 % d’aliments bio» sans créer d’inégalités entre les arrondisse­ments. Vaste projet ! Actuelleme­nt, on estime le nombre de repas destinés aux jeunes à 22 millions par an dans 725 établissem­ents ! Pari(s) tenu ?

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L’an dernier, une trentaine d’ateliers avaient été organisés. Six projets avaient émergé, dont celui de la création d’une école à Correns « de pensée, de diffusion et de formation ».

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