Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les principaux foyers de ponte se trouvent chez les particuliers : quelles mesures faut-il prendre ?
La chasse aux moustiques, c’est l’affaire de tous. Pas seulement des communes mais aussi - et surtout - des particuliers en zones urbaines également. « Il suffit d’un bouchon de bouteille à l’envers avec de l’eau pour y retrouver des centaines d’oeufs », relève Philippe Guirao, responsable du service démoustication de la ville d’Hyères. Vous souhaitez limiter les attaques de ces insectes, éviter les piqûres et les séances de grattage de peau ? Le spécialiste distille quelques conseils à suivre :
Attention aux points d’eau
Il suffit d’un seau, d’une cuvette, d’une brouette au fond desquels demeurent quelques centimètres d’eau pour attirer les femelles moustiques pour la ponte de centaines d’oeufs. « Il faut faire la chasse aux eaux stagnantes. La difficulté se trouve souvent dans les résidences secondaires et dans les propriétés où des piscines et des bassins peuvent être en eau et pas entretenus ». Lorsque le service hyérois est interpellé sur de telles situations, il n’hésite pas à contacter les propriétaires.
« Les moustiques ne connaissent pas de limites »
« Pour être pertinente, la lutte doit être globale. Elle n’est pas seulement l’affaire des communes. Les moustiques ne connaissent pas les limites du domaine privé et public », indique Rémy Thiebault, conseiller municipal à la santé. La cité des palmiers joue la carte de l’information aussi. « Nous sommes présents pour apporter des réponses aux particuliers si nécessaires » (1).
Savoir ce qui les attire
Outre les zones humides, le moustique est aussi friand des espaces agrémentés de végétation. Si les mâles sont attirés par la lumière, les femelles ne le sont pas. D’où une certaine inutilité des pièges à insectes dotés de lumière.
Des répulsifs naturels
A écouter les anciens, la présence de certaines plantes sur les terrasses ou sur les bords des fenêtres permettrait d’éloigner le mauvais sort sanglant de ces insectes. Et de citer comme répulsifs la citronnelle, la mélisse, le thym, le romarin, la lavande, le basilic, les géraniums, en particulier le géranium citron, voire même les plants de tomates. « Il faut savoir que les moustiques n’aiment ni le vent ni la fumée. Près d’un barbecue ou d’un ventilateur, vous serez mieux protégés », note M. Guirao.
Utiliser les prédateurs naturels
Dans un bassin du service technique de la ville d’Hyères, le responsable soulève la bâche posée sur un bassin. À l’intérieur, l’un des plus efficaces prédateurs de moustiques : de petits poissons friands de larves et de nymphes de moustiques. A l’instar des batraciens (grenouilles, crapauds), d’insectes (coléoptères, libellules) ou oiseaux, entre autres, la présence de poissons que ce soit dans les marais ou dans les bassins d’agrément contribuent à diminuer la prolifération. Les hirondelles, araignées et chauve-souris interviennent également dans le processus d’élimination naturelle puisqu’elles se nourrissent quant à elles de moustiques adultes.
Et les gadgets ?
L’efficacité des bracelets antimoustiques ou des appareils électroniques par ultra-sons parait insuffisante. Le meilleur moyen restant de se couvrir pour éviter les piqûres. 1. Service de lutte contre les moustiques, ville d’Hyères. Tél. 04.94.00.78.87 (de 9 h à 12 h).