Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les fonctionnaires dans la rue hier pour défendre leur statut et les services publics
almenés » par un gouvernement qui « veut tout privatiser », infirmiers, postiers ou enseignants ont manifesté dans une rare unité syndicale hier pour défendre leur statut et les services publics, lors de leur troisième journée de mobilisation depuis l’élection d’Emmanuel Macron. Le fonctionnement des écoles et collèges était perturbé, de même que l’accueil dans les crèches, des avions étaient cloués au sol et des coupures de courant étaient annoncées. « La détermination ne faiblit pas », a écrit la CGT en fin de journée, se félicitant « des centaines de milliers de manifestants » et des taux de grévistes « au moins équivalents à ceux du 22 mars », précédente journée d’action. En régions, le nombre de manifestants recensés par les autorités et les syndicats était cependant inférieur, selon des chiffres partiels communiqués à l’Agence France Presse. A Paris, 16 400 personnes ont pris part au défilé, d’après le comptage du cabinet indépendant Occurrence pour la presse quotidienne régionale. La préfecture de police en a recensé 15 000 et FO, 50 000. Ils étaient 30 000 selon la CGT fonction publique qui a évoqué un comptage difficile vu les « conditions chaotiques » de la manifestation, marquée par des échauffourées entre forces de l’ordre et manifestants cagoulés (17 interpellations et deux magasins saccagés) et perturbée par un orage. Fait inédit depuis 2010, tous les grands leaders syndicaux étaient présents [photo AFP ci-dessous] : Pascal Pavageau secrétaire général de FO ; Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT ; Luc Berille, secrétaire général de l’Unsa ; Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, et Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT.