Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
MUTAFUKAZ
Durée : h . Genre : film d’animation. Notre avis :
L’histoire
De Shoujirou Nishimi et Guillaume Renard (France/Japon). Avec les voix d’Orelsan, Redouanne Harjane, Féodor Atkine. À la suite d’un accident de scooter provoqué par la vision d’une mystérieuse inconnue, Angelino, un bon à rien parmi d’autres dans la sordide mégapole Dark Meat City, commence à avoir de violentes migraines accompagnées d’étranges hallucinations. Avec son fidèle ami Vinz, il tente de découvrir les origines de ses troubles, pendant que de menaçants hommes en noir souhaitent subitement lui mettre la main dessus.
Notre avis
A la croisée du comics et du manga, il ya Mutafukaz. Par sa violence parfois extrême et ses effusions de sang « tarantinesques», l’étrange proposition portée par le Français Guillaume Renard et le Japonais Shoujirou Nishimi prend place dans un monde dystopique. Ne vous étonnez donc pas si les appartements sont des taudis peuplés par des cafards qui souhaitent aussi se barrer et la ville une déchetterie géante peuplée de loubards en tout genre. En assumant son côté hybride dans son esthétique particulière et son personnage, mi-humain mi E-T, ce film d’animation destiné aux adultes trouve un équilibre grâce à ses partis pris radicaux et son humour noir à la fois nonchalant et destroy, qu’Orelsan, au doublage, retranscrit parfaitement. Le looser Angelino devient alors un véritable anti-héros, peu courageux mais émotif, qui tente seulement de donner un sens à sa vie. Construit sur la perte de repères, la nécessité de connaître sa véritable nature tout restant fidèle à ses convictions, Mutafukaz s’impose comme un OVNI cinématographique, dont le n’importe nawak apparent dévoile au final une réelle profondeur.
L’histoire
Manifesto rassemble aussi bien les manifestes futuristes, dadaïstes et situationnistes que les pensées d’artistes, d’architectes, de danseurs et de cinéastes tels que Sol LeWitt, Yvonne Rainer ou Jim Jarmusch. A travers treize personnages, Cate Blanchett scande ces textes composites pour mettre à l’épreuve leur sens dans le monde contemporain.
Notre avis
Cate Blanchett apparaît dans un film expérimental signé par l’artiste vidéaste allemand Julian Rosefeldt. En découle une réflexion pointue sur l’art, animée par une volonté farouche de déterminer quel est son but ou sa place dans notre vie. Parfaite dans chacun des personnages qu’elle incarne, la comédienne australienne n’a de cesse de se transformer pour livrer différents monologues, judicieusement mis en scène. Un concept intéressant pour un exercice exigeant… y compris pour le spectateur, sans cesse interpellé par cette succession de paroles où il est bien difficile de tout retenir.