Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Une pétition lancée pour arrêter la divagation de chiens sur les toits
L’image est insolite. Des chiens divaguent sur des toitures au coeur du village. De quoi interpeller les propriétaires des maisons concernées pour d’éventuels dégâts sur leurs toits. Ou craindre la potentielle chute des dits animaux ou de tuiles plusieurs mètres plus bas dans la rue. Face à cette situation qui aurait été constatée à plusieurs reprises, une mobilisation citoyenne a pris de l’ampleur avec une résonance nationale. Une habitante, Véronique De Aranjo, a, en effet, décidé de lancer une pétition via le site mesopinions.com. « Plus de 45 000 signatures ont été comptabilisées en une semaine avec 3 000 commentaires. » La Bauduennoise souhaite que ces divagations cessent et apostrophe le maire, Émile Calchiti pour qu’il agisse au plus vite. « Des gens qui habitent la rue m’ont fait part de cette situation depuis novembre 2017. Je l’ai vue de mes yeux par la suite. Une pétition avait déjà été proposée. Des plaintes ont été déposées. Ces chiens accèdent depuis leur terrasse aux toits des maisons au risque de tomber, de se tuer ou de chuter sur un passant. Plusieurs personnes ont alerté la mairie. Sans changement. Je ne sais pas ce que l’on attend. Une catastrophe. » Elle demande un large soutien « afin d’améliorer les conditions de vie de ces animaux. J’ai aussi contacté la SPA et la Fondation Brigitte Bardot ». Et de déplorer : « On tourne en rond. »
« C’est compliqué »
Un sentiment partagé par la municipalité qui n’arrive pas à se faire entendre de la propriétaire des canidés. « On a envoyé un courrier à cette personne, on lui a dit à plusieurs reprises de faire en sorte que ses chiens n’accèdent pas aux toits voisins de sa terrasse. On a fait intervenir la SPA – avec qui nous avons une convention pour les chiens errants – mais la propriétaire n’a pas répondu. Ça fait longtemps que ça dure mais on est sans solution pour le moment. On fait ce que l’on peut mais c’est compliqué », souligne la première adjointe au maire, Corine Pelloquin. Depuis le lancement de cette pétition, de nombreux appels téléphoniques de mécontents sont recensés en mairie. « Les gens ne comprennent pas que notre action est limitée malgré les pouvoirs de police du maire. On ne peut pas forcer la porte de la personne pour aller récupérer les chiens. On tourne en rond. »