Ils en ont tant rêvé!

Les Toulonnais ont bossé toute la saison pour avoir l’avantage de disputer une demie à la maison. C’est aujourd’hui (18h30), mais ça ne doit pas être une fin en soi. Le titre reste dans tous les esprits

Comme pour un bébé. Ils attendent ce moment depuis neuf mois et quelques jours. Cette demi-finale de championnat à domicile, la première de l’histoire des Toulonnais aura lieu cet aprèsmidi face à Garges Djibson (18 h 30 au palais). Ils ont travaillé toute la saison pour se donner cet avantage terrain (2000 spectateurs sont attendus au moins). Ils veulent maintenant s’en servir pour se hisser jusqu’en finale, l’objectif annoncé dès le début. Ce match, s’il doit marquer les esprits, n’est donc qu’une étape dans la progression constante du TEF. « Je n’ai pas eu besoin de mettre la pression aux joueurs. Ce sont des gagneurs. Ils sont ambitieux. Ils savent qu’on joue le titre », estime le président Sassi Ben Naceur. « On n’a pas de stress. On a plus d’expérience et on est plus forts que lors de nos dernières phases finales », note David Busquets. Il ne manque d’ailleurs qu’un titre à l’Espagnol, comme à presque tous ses coéquipiers, pour parfaire son séjour en France. Avant de penser à cela et à troubler l’hégémonie francilienne dans le futsal, le TEF a une première étape à franchir. Pas des moindres. « Si on avait pu, on aurait choisi n’importe quel autre adversaire que Garges », soupire Lluis Bernat Molina.

Le champion en titre a des arguments

L’entraîneur varois garde un souvenir amer de ses deux derniers voyages là-bas (défaites 9-2 et 10-4). Et le champion de France en titre est monté en puissance, dans le sillage de ses internationaux Ngala et Kebe. Cela n’empêche pas Toulon de partir favori de sa demie. Présent lors des grands rendez-vous et auteur d’un quasi-sans-faute à domicile, il s’y est imposé début 2018 face aux Gargeois (5-2). « On a prouvé qu’on est capables de les battre et on va tout donner », reprend Busquets. Son coach n’osera pas le contredire. « Je ne peux que faire confiance aux joueurs. Ils ont montré toute l’année qu’ils méritaient d’être là, explique Molina. On a les bases pour envisager quelque chose d’encore plus grand. » Reste à réussir un (premier) accouchement sans encombre. 1. En 2015 et 2016, ils étaient à l’extérieur.

(Photo Valérie Le Parc) David Busquets et les Toulonnais ont déjà battu Garges (ci-dessus) cette saison. Il faudra récidiver s’ils veulent aller jouer le titre...