Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Hockey : les Boucaniers à bout de souffle résistent
À bout de souffle, les hockeyeurs ne s’annoncent pas vaincus. Eux qui ont aussi, développé l’activité rollerhockey, s’apprêtent à vivre leur troisième saison blanche en section loisirs et en compétition. Avant l’assemblée générale fin juin, Antony Chamard, président du Hockey Club de l’aire toulonnaise, épaulé par treize bénévoles, partage l’inquiétude de jeunes hockeyeurs et de leurs parents, au nombre de 95 adhérents pour la saison 2017-2018. Le bureau qui, en deux ans, a perdu une centaine d’adhérents « doit faire face à une exaspération des parents et enfants face à la délocalisation à Marseille et, surtout, la baisse quantitative de l’offre de pratique », explique Antony Chamard. Elu récemment à la tête de la ligue Paca de hockey sur glace, il est conscient que cela pèse sur les résultats sportifs de cinq équipes du club, engagées en championnat (quatre de
moins de 18 ans et une
équipe 1). « Le bilan de la deuxième saison sportive à l’extérieur est globalement négatif. L’équipe 1 n’a pas réussi à se qualifier au même niveau de compétition que l’an dernier alors que, depuis quatre ans, nous étions toujours en play-off, soit dans le premier tour des qualifications pour accéder à la division supérieure. » Un constat amer pour l’unique équipe de hockey sur glace du département eu égard à son classement avant la fermeture de la patinoire : championne de France D3 en 2010, elle a été toujours classée dans les quatre premières équipes de la zone sud en D2 pendant 4 ans. Le club est aussi confronté à « une baisse de recettes de 47 % l’an dernier, le poste le plus important étant le coût de la délocalisation à Marseille (transport et heures de glace). Vient ensuite le poste de l’entraîneur. » Il continue à recevoir une aide des collectivités territoriales (La Garde, Toulon, le département, et la métropole). Mais privé de son outil d’entraînement et d’affichage pour les sponsors, le club qui subit une forte baisse de subventions aurait « espérer plus de
soutien .»« Adultes et enfants arrivent encore à pratiquer mais pendant combien de temps ? », s’interroge Antony Chamard.