Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
DES ANECDOTES À LA PELLE
Le coq du monument aux morts de Giens. Un casque éclaté surmonté d’un coq, telle est la particularité du monument aux morts de la place Reymonenq, inauguré en . Le coq, qui annonce le jour et représente la victoire, tient sous ses ergots des oeufs, symboles de fécondité, et une ancre, symbole de fermeté, de solidarité. « C’est aussi le conflit entre l’eau et la terre, ici entre la guerre et des hommes », écrit l’auteur.
Esprit es-tu là ? Une vieille Hyéroise racontait que des Gripets (esprits badins mais serviables) fréquentaient autrefois le site des Chevaliers. Lors des pleines lunes, ils tourbillonnaient et dansaient jusqu’au petit matin. Si par malheur vous en croisez un, détournez votre regard, autrement vos mollets souffriront d’une violente morsure. Portez des chaussettes. La calanque du blé. Autrefois, un bateau transportant du blé aurait fait naufrage à cause du mauvais temps. Le blé fut projeté sur les falaises et dans les fissures de schiste. Le blé a germé car les roches étaient riches en alluvion et l’on baptisa ce lieu la calanque du blé. Des personnes encore vivantes peuvent en témoigner.
Escampobariou. Dans les années , un énorme phoque y avait élu domicile, provoquant la colère des pêcheurs. Ce coquin dévorait les poissons prisonniers des filets. Son lieu favori : la grotte située sous le sémaphore (disparu), à la pointe d’Escampobariou. Une légende explique cette dénomination : des prisonniers, enfermés dans des tonneaux, étaient jetés à la mer avec très peu de chances de s’en tirer vivant dans des courants très forts et une falaise haute de m. Escampo pour s’échapper, bariou pour les barils. La pointe du Raba. Le Raba est le nom du blaireau en provençal. Autrefois, la pointe du Raba était cultivée et domestiquée par des familles locales. Et, comme à l’époque, on peut aujourd’hui encore attester que les Rabas sillonnent la presqu’île.
La pointe des Morts. Une légende raconte que, en l’absence de cimetière, la seule solution était de jeter les défunts à la mer. La « tencho » du port du Niel. Le port du Niel (lou Niou en provençal, le nid) était auparavant situé sous l’actuel restaurant le Poisson rouge. Il comprenait une cabane ou tencho munie d’un four, toujours visible, dans lequel les pêcheurs faisaient chauffer une infusion d’écorces de pin d’Alep. Cette méthode permettait de conserver les filets une vingtaine d’années, à condition de répéter ce geste tous les jours. Le port, déplacé d’une centaine de mètres, fut détruit pendant la Seconde Guerre mondiale puis reconstruit.
La plage du Pontillon.
Située à Escampobariou, la plage du Pontillon (ou des Commandos) est l’une des plus sauvages de la presqu’île, avec vue sur l’écueil du Nidan, des rochers à fleur d’eau, peu visibles et dangereux pour la navigation.
Chemin de la Table
Ronde. N’y cherchez pas une référence au Roi Arthur ! La Table Ronde est un petit îlot s’enfonçant dans la mer. Autrefois s’y trouvait une table en béton entourée de bancs en ciment. La table a disparu, seul reste le banc.
Les marsupiaux du
Grand-Ribaud. Louis XIII fortifia l’île du GrandRibaud pour protéger Giens des corsaires et pirates qui infestaient les environs. On y implanta d’étranges animaux : des marsupiaux. Des kangourous d’Australie sur l’île, ce n’est pas une galéjade ! Les pauvres bêtes sautant de rocher en rocher se blessèrent, leurs plaies s’infectèrent et elles moururent peu à peu. La stèle de Pierre Pagnibon. Située près de l’hippodrome et du rondpoint Arromanches, cette stèle honore un pilote disparu accidentellement pendant les h automobiles d’Hyères, en . De à , cette épreuve faisait vibrer les amateurs de vitesse, sur un parcours tracé autour des marais et du Palyvestre. Les plus grandes marques françaises y participèrent, ainsi que Ferrari, Jaguar, Aston Martin, Porsche ou Maserati.