Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La villa « Les Cèdres », estimée à M€, en vente à Saint-Jean-Cap-Ferrat ()
Quand on entend milliardaires, on pense forcément à Bel Air. Ce quartier huppé de Los Angeles qui attire les plus grandes stars d’Hollywood. Et l’on pourrait croire que sur la colline américaine, trône la villa la plus chère du monde. Eh bien non! C’est dans le sud de la France que l’on trouve un des plus beaux joyaux du patrimoine. Incrustée dans la presqu’île de Saint-Jean-Cap-Ferrat (Alpes-Maritimes). Et, sobrement dénommé « Les Cèdres ».
Propriété du roi Léopold II
Aujourd’hui, cette villa de 1672 m², sise avenue Denis-Siméria, est en vente. Elle est estimée à 350 millions d’euros, soit 200000 euros le mètre carré. Un prix d’or. Construite vers 1830, la villa appartenait au maire de Villefranche-sur-mer, David-Désiré Pollonais. Après sa mort, la propriété « Les Oiseaux » est rebaptisée « Les Cèdres » par le roi de Belgique, Léopold II, qui l’acquiert en 1904 pour sa maîtresse, Blanche Zélie Joséphine Delacroix. Un investissement financé par les recettes de ses colonies au Congo, lui permettant également d’acheter la villa « Leopolda ».
Jardin botanique de hectares
En 1924, Alexandre Marnier-Lapostolle devient propriétaire. Depuis 1976, elle est détenue par la société des produits Marnier-Lapostolle qui y cultive des plantes entrant dans la composition de la liqueur Grand Marnier. Une liqueur passée sous giron italien en juin 2016, lors du rachat par le groupe Campari -Cinzano, possesseur de ce bien immobilier qu’il a tenté, par deux fois, de vendre. Le domaine compte une dizaine de chambres, une salle des fêtes, un jardin d’hiver, une piscine olympique, une écurie et une conciergerie. Et, surtout un jardin botanique privé de 14 hectares, comportant 25 serres chauffées, dans lesquelles 20 000 espèces sont cultivées, dont 14 000 tropicales. Un ensemble qui figure, depuis 2008, à l’Inventaire général du patrimoine culturel. Mis en vente, depuis octobre 2017. Concernant les raisons de cette séparation, aucune information n’a filtré. Ni du côté des marchands de bien, ni du PDG Robert Kunze-Concewitz. Difficile de savoir si le bien a été vendu, car, dans le carré des milliardaires de SaintJean-Cap-Ferrat, la discrétion est une règle d’or.