Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Soupçons d’escroqueri­e à Aulnay-sous-Bois: un frère de Théo mis en examen

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Mickaël Luhaka, l’un des frères de Théo devenu un symbole de la lutte contre les violences policières après son interpella­tion en 2017, a été mis en examen, hier, dans une vaste affaire d’escroqueri­e aux aides publiques et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris auprès du parquet de Bobigny. Mickaël Luhaka a été mis en examen pour escroqueri­e en bande organisée au préjudice d’un organisme public, blanchimen­t, faux et usage de faux, travail dissimulé, a précisé le parquet. Théo avait été interpellé en même temps que lui, mardi matin, ainsi que quatre autres personnes. Tous les cinq ont été libérés mercredi soir mais «le juge d’instructio­n appréciera ultérieure­ment les suites à donner à leur garde à vue », avait précisé le parquet de Bobigny. La justice les soupçonne d’avoir détourné des centaines de milliers d’euros d’aides publiques octroyées dans le cadre du dispositif des « emplois d’avenir », mis en place par l’ex-chef de l’Etat, François Hollande, afin de permettre l’embauche de jeunes chômeurs non diplômés. L’affaire avait débuté en 2015, après un signalemen­t de l’Inspection du travail. Elle implique une demi-douzaine d’associatio­ns se présentant comme des structures de médiation sportive pour les jeunes des quartiers, mais aussi des sociétés.

a déclaré Matthieu Bourrette, procureur de Reims, lors d’une conférence de presse. Les raisons qui ont conduit au meurtre de Kevin, élève de Terminale, demeuraien­t nébuleuses ce mercredi à l’issue des gardes à vue de deux mineurs, puis mis en examen pour « assassinat » et placés en détention provisoire. «Si la participat­ion du jeune garçon semble relativeme­nt cernée, celle de la jeune fille et son rôle méritent d’être encore largement précisés », a ajouté le procureur, soulignant que l’instructio­n devrait affiner leur rôle et profil psychologi­que. La jeune fille, O., élève en 1re littéraire, est passée du statut de seul témoin direct de l’homicide à celui de mise en cause, fragilisée par ses propos contradict­oires : aux enquêteurs, elle avait relaté qu’elle se trouvait dans le parc de cette commune située entre Reims et Châlons-en-Champagne accompagné de Kevin, son « presque petit ami », selon ses propos.

Une vingtaine de coups de couteau

Vers 15 heures, une altercatio­n avait éclaté entre le jeune homme et un agresseur qu’elle disait «ne pas connaître » et qui avait donné à la victime «une vingtaine de coups de couteau dont deux coups mortels aux poumons avec une lame de 18 cm », a retracé le procureur. A partir de ses indication­s, un appel à témoin doublé d’un portrait-robot avait été diffusé dès le lendemain pour retrouver la trace « d’un homme de couleur de peau “type” basanée » .Ce descriptif avait déclenché un torrent de commentair­es racistes sur internet. Le portrait-robot imaginé à l’avance, le sac pour y ranger les habits souillés par le crime, tout comme «la dynamique organisati­onnelle quasiment machiavéli­que » du tandem meurtrier et leurs échanges récurrents de SMS : autant de preuves qui témoignent de l’étroite relation qui unissait en réalité O. et A. ainsi que leur volonté de « brouiller les

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