Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Réunis pour l’amour de la pistole
La confrérie de la Pistole poursuit son oeuvre. Sa mission ? Préserver et promouvoir le patrimoine culturel que représente la prune de Brignoles et sa légendaire « Pistole » qui, depuis 1578, figure parmi les produits de luxe notarié. Pour la petite histoire, Louis XIV en était particulièrement gourmand et avait effectué une commande de 625 kg ! La confrérie a réaffirmé cette passion, lors de son assemblée générale. La présidente Violaine Champagnac a pu se féliciter de nombreuses actions menées dont la transformation des prunes en confiture, vin et pistoles. Elle a également évoqué la taille des pruniers au lotissement des vignes, délaissés depuis de nombreuses années avec, comme récompense, la récolte de jolies prunes présentées pour la fête en l’honneur du fruit.
Nombreux projets
La confrérie a de nombreux projets pour la ville autour de la prune. La présidente les a présentés en plusieurs points. - La création d’un conservatoire dans un autre lieu que les serres municipales. - Créer un parcours de la prune de la vieille ville qui passerait par la place de la Pistole, le presbytère afin de faire visiter le prunier souche de la prune « la Perdigronne », le lotissement Les Vignes et les serres municipales. - Organiser l’anniversaire des vingt ans de la confrérie. - Pour la confection de la Pistole, utiliser le « déshydrateur » de grande dimension du Leap de SaintMaximin. - Travailler avec le Plan alimentaire territorial qui planche sur une autonomisation de l’alimentaire en Provence verte. Le plan a été lancé en mai 2018 et doit durer jusqu’en 2020. Le rêve de la confrérie est de voir la prune s’inscrire, dans les années à venir, comme un produit local. En marge de l’assemblée, Bernard Thierry, passionné de l’histoire de la Pistole de Brignoles a chanté les louanges de cette prune qui, une fois séchée, devient « La Pistol ». Ce nom lui a été donné pour sa forme et ressemblance à la pièce de monnaie de l’époque. Bernard Thierry a proposé de présenter une conférence sur le sujet précisant par exemple que la Pistole au XVIIe siècle figurait en Provence parmi les 13 desserts et que son retour n’est pas si lointain d’autant que le séchage sera plus aisé avec le « déshydrateur » de grande dimension de Saint-Maximin. Il est convaincu que, très prochainement, la Pistole de Brignoles reprendra la place qu’elle mérite sur les plans régional et national. Les premières expériences de séchage sont convaincantes.