Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Azoth Systems vous aide à (mieux) décompresser L’essor
L’entreprise ollioulaise lance en août la commercialisation de son capteur qui facilite et sécurise la décompression des plongeurs. Un grand pas pour ce produit innovant, largement plébiscité
Mais comment faisionsnous avant nous dironsnous dans quelques années ? Le capteur O’Dive de l’entreprise Azoth Systems s’apprête à révolutionner l’univers de la plongée sous-marine, du professionnel au particulier. Sa commercialisation est prévue cet été via son site e-commerce et auprès des clubs de plongée.
Plébiscité par le médical et les plongeurs pros
Après dix ans de recherche et développement entre Marseille, Paris et Nice, et de tests réalisés auprès de professionnels pour améliorer leur pratique, ce produit, développé par un ancien plongeur de la Marine, Axel Barbaud, est aujourd’hui plébiscité par le monde médical et professionnel. «Après ces retours d’expériences et d’informations, notre ambition est aujourd’hui de faire bénéficier de notre évolution l’ensemble des plongeurs, toutes catégories.» Axel Barbaud est parti du constat qu’en France, le nombre d’accidents de décompression se chiffrait à 300 par an environ, 3 000 à l’échelle mondiale. Et ce, malgré le respect des procédures. Or, la plongée est un sport qui se démocratise. Pour autant, «nous ne sommes pas tous égaux face à la décompression », souligne-t-il. Les accidents sont liés à un ensemble de facteurs et la durée de décompression à l’heure actuelle peut s’étendre de 5 à 50 minutes. L’idée était donc de mettre de l’intelligence artificielle au service de la sécurité des plongeurs pour permettre une décompression personnalisée, véritablement adaptée au profil du plongeur. Le capteur acoustique fonctionne à ultrasons en interaction avec un smartphone et en lien avec un serveur de données contenant des algorithmes. Le plongeur réalise ses mesures trente minutes, puis une heure après sa première plongée en posant simplement le capteur sur sa clavicule. Connecté à l’application smartphone, le capteur mesure la quantité de microbulles de gaz présente dans le système veineux du plongeur. Les données sont alors analysées et recoupées avec les autres informations rentrées par le plongeur (âge, condition physique...). Après plusieurs plongées, les recommandations personnelles
tenant compte de sa physiologie lui sont adressées pour lui permettre d’affiner sa pratique et sa sécurité. Actuellement, cinquante exemplaires de ces capteurs ont été distribués. Une dizaine de clubs de plongée en sont déjà équipés et une centaine de plongeurs répartis en France, Martinique, Suisse et Belgique l’utilisent pour l’améliorer. Avant le lancement, en août, d’un capteur plus abouti intégrant ces retours d’expériences et marqués CE. « C’est une entreprise 100 % française qui condense un savoir-faire scientifique, une entreprise pionnière
dans la protection du vivant. Nous avons la chance en région Paca d’avoir un terreau fertile de savoirfaire dans le domaine de la plongée», confie Axel Barbaud. L’ambition pour cette société de 620000 euros de chiffre d’affaires en 2017 étant d’atteindre plus d’un million d’euros cette année, avant de déployer son offre à l’international. Et ce, après avoir reçu en 2017 une aide de 520000 euros de Var Business Angels, Olbia Investissement, Turenne Capital et de la Région et de l’Europe via Paca Investissement.
« Une entreprise pionnière »